Avec l'appui de TNS-Sofres, le Centre d'études et de recherches
sur la gestion des organisations et des relations sociales (le Cergors)
a réalisé une enquête auprès des salariés
français. Cette enquête, en plusieurs volets, se penche
notamment sur la promotion et la formation dans l'univers professionnel.
Deux axes pour lesquels le Cergors a fait le choix d'analyser les
différences entre les "salariés hommes"
et les "salariés femmes".
Les
demandes des salariés au cours des douze derniers mois,
selon le sexe
(sources
Cergors, TNS-Sofres)
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Demande
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Une
formation
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Une
augmentation
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Une
promotion
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Sur l'échantillon
étudié, représentatif de la population active
française, de dessine un clivage très net entre les
demandes professionnelles issues des "salariés hommes"
et celles issues des "salariés femmes". Au cours
des douze derniers mois, tandis que 29 % des hommes ont demandé
à bénéficier dans leur entreprise d'une formation,
seules 24 % des femmes ont formulé la même requête.
Les écarts hommes-femmes sont encore plus marqués
concernant les demandes de promotion (8 points de différence)
et les demandes d'augmentation (10 points).
Pour le Cergors, ces écarts démontrent que le problème
de la non-parité sur le plan professionnel est en partie
alimenté par un cercle vicieux : "les femmes obtiennent
moins car elles demandent moins, et demandant moins car elles obtiennent
moins". Parmi les salariés "passifs", qui
n'ont effectué aucune demande au cours des douze derniers
mois, 25 % des femmes avancent ainsi comme principale raison
qu'une "demande ne sert à rien". Chez les hommes,
cette part tombe à 19 %.
On notera que sur l'ensemble de la population, donc les deux sexes
confondus, ce sont en tout 70 % des salariés qui indiquent
n'avoir effectué aucune des trois demandes sur l'année
écoulée (formation, augmentation, promotion). Outre
l'inutilité de la démarche, les motifs de cette "passivité"
s'avérent multiples : "départ à la
retraite proche", "crainte du refus", "timidité"...
Les
salariés face à la parité professionnelle
(sources
Cergors, TNS-Sofres)
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Part
des salariés "plutôt d'accord" et "tout à fait d'accord"
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Les
femmes ont moins de chance d'être embauchées
ou d'avoir une promotion
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Les
atouts physiques influencent la carrière des femmes
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Les
femmes sont confrontées au travail à des
avances sexuelles
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Les
femmmes doivent céder à des avances pour
évoluer dans leur carrière
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Concernant les problèmes spécifiques que peuvent
rencontrer les femmes dans leur travail, l'étude montre que
les salariés des deux sexes sont de plus en plus conscients
de la non-parité. Au total, 50 % des salariés
estiment ainsi que les femmes ont moins de chance d'être embauchées
ou d'avoir une promotion. Chez les femmes, cette part est de 60 %.
Chez les hommes, elle s'élève à 40 %.
A la lecture de l'enquête, on découvre également
que le clivage sur la perception de la situation dépend davantage
de la tranche d'âge des salariés. Chez les plus de
cinquante ans, 57 % estiment par exemple que les femmes ont
besoin d'atouts physiques pour réussir. Cette part tombe
à 40 % chez les moins de vingt-quatre ans. Même
phénomène sur les avances sexuelles pour lesquelles,
cette fois, 13 % des seniors pensent que les femmes sont contraintes
d'y céder pour évoluer dans leur carrière.
Chez les juniors, ils ne sont que 4 % à partager cet
avis.
Face à ces décalages selon la tranche d'âge
sur la perception de la parité, dommage que l'étude
ne réponde pas à une question essentielle : les
seniors parlent-ils du haut de leur "expérience"
ou reflètent-ils, au contraire, un fossé générationnel
sur la place des femmes en entreprise ?
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