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(avril
2004)
Les entreprises les plus éthiques
Au grand jeu de l'éthique, un seul verdict compte : celui des consommateurs. Rien ne sert à une entreprise de soigner son image de marque si, au final, le citoyen ne perçoit pas les actions menées. Fort de constat, le cabinet Research International a réalisé pour le compte du magazine Stratégies un sondage auprès de 2 358 adultes représentatifs de la population française. Les objectifs de cette enquête : noter les entreprises du CAC 40 en matière d'éthique, et comprendre les paramètres qui influencent en bien ou en mal l'image éthique d'une entreprise.
Sur le terrain de la notation, le meilleur score revient à Peugeot Citroën, avec un total de 6,72 sur 10. Le groupe cumule, il est vrai, deux avantages de poids. Tout d'abord son activité est centrée sur l'automobile. Or les Français ont un lien affectif fort avec l'automobile, comme en témoigne la présence de Michelin et de Renault dans le "top 5". Autre argument en faveur de Peugeot Citroën : les Français sont sensibles à l'ancienneté des marques pour évaluer le niveau d'éthique. Derrière ce palmarès global, l'étude de Research International s'appuie sur une série de classements thématiques : note sociale, note environnementale, note sociétale... Sur les classements "social" (respect des employés) et "sociétal" (respect des habitants de la région où l'entreprise est implantée), France Télécom obtient à chaque fois la meilleure note. TF1 se hisse en tête du classement environnemental et Michelin du classement commercial (respect des clients).
Autre élément de cette enquête : les facteurs qui font, et défont, l'image éthique des entreprises. A l'affirmation "je serai sûrement amené à ne pas être client d'une entreprise si elle...", les Français placent largement en tête (61 %) le fait d'employer des enfants dans certains pays. Autre facteur à risque majeur : le fait que l'entreprise ne se préoccupe pas de la santé et de la sécurité de ses clients (58 %). On notera que les aspects sociaux représentent également des points de friction importants. Les "licenciements effectués pour augmenter les profits de l'entreprise" ou encore "la délocalisation de la production vers des pays où le coût du travail est moins cher" recueillent tous les deux plus de 40 % des suffrages.
Assez logiquement, se retrouve en tête des facteurs favorables à l'image éthique de l'entreprise le fait de "refuser d'employer des enfants" (45 %). A nouveau, les dimensions sociales et sociétales font partie des éléments déterminants aux yeux des Français : la lutte contre le chômage et le maintien de la production en France sont jugés comme des facteurs clefs par plus de 30 % des consommateurs.
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