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ENTREPRISE
 
03/11/2004

Faut-il externaliser pour améliorer la productivité

Entre formation des salariés et externalisation des activités non vitales pour l'entreprise, le cœur des dirigeants balance. L'externalisation reste un acte sans retour.
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Sites
  Proudfoot consulting
  Gallup

Des résultats internationaux sur la productivité individuelle des salariés viennent de paraître et mettent en exergue le phénomène d'externalisation. L'étude a été menée par Proudfoot consulting, cabinet de conseil en management opérationnel et conduite du changement, auprès d'une centaine de moyennes et grandes entreprises de neuf pays à économie de marché. Cette étude est complétée par des entretiens menés auprès de 150 dirigeants, par l'Institut international d'enquêtes d'opinion Gallup.

En premier lieu, les patrons semblent confiants sur la performance de leurs entreprises. Ils sont en moyenne 71 % a estimer que la productivité a augmenté en 2004 et seulement 5 % d'entre eux pensent au contraire qu'elle a chuté. Les prévisions pour 2005 sont optimistes, puisque ces chiffres passent respectivement à 73 % et 3 %. Pour sa part, la France prend la dernière place du classement concernant l'augmentation de la productivité, avec 67 % des voix pour 2004, chutant à 62 % en 2005.

Selon l'étude menée par Proudfoot consulting, les principaux freins à la productivité sont issus du management (53 % des réponses). Sont évoqués par 33 % des patrons le manque de planification et de contrôle, et 20 % d'entre eux estiment que la supervision est également défaillante. A noter également, les problèmes de communication obtiennent 29 % des voix. Pour les 2/3 des patrons, des investissements dans l'outil informatique pourraient être la solution.

Augmentation de la productivité des entreprises selon les dirigeants d'entreprises (source : Proudfoot consulting / Gallup)
Pays
2004
2005
Variation
Europe de l'est
83 %
79 %
- 4 %
Etats-Unis
81 %
77 %
- 4 %
Australie
72 %
83 %
+ 11 %
Afrique du sud
72 %
78 %
+ 6 %
Autriche
71 %
73 %
+ 2 %
Allemagne
70 %
76 %
+ 6 %
Royaume-Uni
70 %
70 %
-
France
67 %
62 %
- 5 %
Moyenne
71 %
73 %
+ 2 %

Une solution qui concorde finalement avec l'externalisation de certaines fonctions. Les patrons évoquent celle des supports hight-tech (25 % des réponses), de la logistique et des services de distribution (19 %) ou de la fonction paye (13 %). Selon l'étude, presque la moitié des entreprises du secteur télécoms/high-tech est prête à externaliser ses services logistiques, et pour un tiers ses supports high-tech.

Les bénéfices attendus de l'outsourcing sont réalisés pour 60 % des entreprises. Quant aux échecs, ils ne représentent que 3 % des cas, mis à part dans le secteur télécoms/high-tech où ils atteignent un taux de 13 % qu'il faut relativiser puisque ce secteur est celui qui externalise le plus et prend donc le plus de risque en la matière. Les échecs ne causent pourtant pas le retour des activités externalisées au sein même de l'entreprise, comme le confirment 81 % des chefs d'entreprises (88 % pour la France).

Bénéfices attendus de l'externalisation (source :Proudfoot consulting / Gallup)
 
Bénéfices supérieurs aux attentes (+ de 110 %)
  4 %
Bénéfices attendus réalisés (100 %)
  60 %
Bénéfices inférieurs aux attentes (50 à 99 %)
  31 %
Echec de l'externalisation en terme de bénéfices (- de 50 %)
  3 %

 

Les ressources humaines restent cependant un frein important à l'externalisation. Celle-ci permet en général de baisser les coûts de production et la masse salariale, et ainsi de se recentrer sur le métier de base de l'entreprise. Autre avantage, les entreprises qui externalisent par exemple des supports high-tech profitent d'une mise à jour qui se trouve à charge du prestataire. La performance s'en trouve optimisée.

En savoir +

Mais au final, pour les neuf pays visés par l'étude de Proudfoot consulting, ce sont deux entreprises sur cinq qui n'externalisent pas l'un de leurs services. Pour optimiser la productivité de leurs entreprises dans les trois ans à venir, les dirigeants considèrent à 54 % que la formation est un facteur primordial. Le facteur humain garde encore une part belle dans la performance des entreprises.


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