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24/11/2004
Le niveau d'engagement est avant tout culturel
Plus de 160.000 personnes interrogées sur dix pays : le cabinet de conseil en ressources humaines ISR a vu grand pour son étude sur l'engagement des salariés vis-à-vis de leur entreprise. Une étude qui ne glorifie pas vraiment la situation de la France. Selon ISR, 59 % des salariés français sont engagés et impliqués dans leur entreprise, le plus bas score du classement. La moyenne sur les pays étudiés s'établit pendant ce temps à 70 % des salariés impliqués, la première place revenant ex aequo au Brésil et aux Etats-Unis avec 75 %, soit seize points de mieux que la France.
Ce déficit français sur le niveau d'engagement des salariés se répercute sur l'ensemble des points étudiés. ISR a élaboré quatre grands critères pour évaluer ce niveau d'engagement : l'investissement intellectuel, l'investissement affectif, la capacité de travail et le degré de fidélité, c'est-à-dire la volonté du salarié de rester ou non dans l'entreprise. Sur ces quatre grands critères, la France apparaît en net retrait par rapport à la moyenne établie. Les plus gros écarts se retrouvent sur l'investissement intellectuel et la capacité de travail, deux critères où les salariés français affichent une différence négative de quinze points par rapport à la moyenne des dix pays étudiés. Concernant l'investissement affectif, la situation des salariés français (six points de moins par rapport à la moyenne) est comparable à celles de Hong Kong et du Royaume-Uni. Idem pour le degré de fidélité des salariés où la France (six points de moins par rapport à la moyenne), Singapour et le Royaume-Uni ferment la marche.
Dans ce contexte, les salariés français affichent des spécificités marquées concernant les leviers auxquels ils sont sensibles pour développer leur niveau d'engagement. Le paramètre numéro un en France est la "clarté des valeurs de l'entreprise", un critère essentiel pour 65 % des salariés alors que la moyenne mondiale est de 55 %. Suivent, toujours pour les salariés français, le principe de la "prise de décision basée sur les faits" puis les "opportunités de développement personnel".
Sur ce même terrain, les salariés américains sont davantage sensibles aux "valeurs éthiques de l'entreprise" et à "la prise en compte des opinions des salariés par le management". Au Royaume-Uni, les salariés sont en revanche attentifs au fait d'être traités avec respect par la hiérarchie, une position inverse à celle de Hong Kong où, cette fois, c'est le respect du management par les employés qui est jugé comme le critère déterminant.
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