Carrière
RUBRIQUES
ENTREPRISE
02/02/2005
En 2004, la création d'entreprise a progressé de 9 %
La création d'entreprise se porte bien. C'est le constat
que l'on peut tirer des chiffres publiés à l'occasion
du Salon annuel des entrepreneurs, qui se déroulait du 26 au 28
janvier derniers. En 2004, la France a enregistré selon l'Insee
320.000 créations d'entreprise, un chiffre en croissance
de 9 % par rapport à 2003. Pour les créations
pures, cette hausse atteint les 12 %, une progression identique
à celle de 2003. Depuis 1998, le nombre de créations
n'a cessé de croître, mais la hausse enregistrée
entre 2003 et 2004 s'avère la plus significative.
Parrallélement à ce mouvement, d'après l'assureur Euler Hermes Sfac, le nombre de faillites s'est presque stabilisé au cours des douze derniers mois. L'année dernière, le nombre de défaillances d'entreprise a connu une augmentation de 1,5 %. L'année précédente, en 2003 donc, la progression avait été de 11,5 % (lire l'article). Parmi les créations d'entreprises en 2004, 70 % sont des créations pures, 17 % des réactivations et 13 % des reprises. Les secteurs qui bénéficient le plus de ces créations sont le commerce (un quart) et les services au entreprise (un cinquième). D'après l'Insee, presque la moitié des entreprises sont toujours actives cinq ans après leur création. 38 % ont cessé leur activité à la suite de difficultés économiques et 14 % sans difficultés économiques, c'est-à-dire à cause d'un problème de santé, d'une immatriculation purement administrative, d'un départ en retraite ou de la prise d'un poste salarié. Parmi les entrepreneurs qui ont dû interrompre leur projet pour des raisons économiques, 79 % ont rencontré des problèmes financiers, 62 % des problèmes de marché et 50 % des difficultés de gestion. Le créateur est en cause dans 44 % des cas. Ces éléments constituent autant de leviers d'amélioration pour les futurs porteurs de projet.
Et que deviennent les créateurs après la cessation de l'activité ? 61 % d'entre eux sont aujourd'hui en poste dans une nouvelle entreprise, 28 % restent sans emploi et 6 % sont à la retraite. Par ailleurs, on notera que seuls 27 % des entrepreneurs ayant cessé leur activité ne veulent plus tenter l'aventure d'une création d'entreprise.
Pour finir, on remarquera que selon le sondage Ifop pour le Salon des entrepreneurs et l'APCE, réalisé auprès de 4892 Européens en décembre 2004, la France se situe en deuxième position en termes de projets de création, derrière le Royaume-Uni.
Mais du projet à la concrétisation le pas est parfois
long. Ainsi, 25 % des Français se disent tentés
par la création d'entreprise ou le travail à leur
compte, mais seulement 9 % concrétisent cette idée.
A l'inverse, en Espagne, seulement 12 % des actifs ont un tel
projet, mais 52 % le concrétisent. Un différentiel
qui prouve que le nombre de créations peut encore progresser
en France.
|
Découvrez le nouveau classement Forbes des milliardaires du monde. Lire