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09/03/2005
Gouvernance : les midcaps progressent
Ethique, transparence, gouvernance : curieusement, ces termes sont souvent confrontés aux poids lourds de l'économie, aux ténors du CAC 40. Et pourtant, les "valeurs moyennes" sont elles aussi en prise avec ces différentes notions. Ces entreprises, dont le chiffre d'affaires ne dépasse pas 1,5 milliard d'euros et la capitalisation les 4 milliards, doivent également apprendre à concilier actionnaires, conseil d'administration et dirigeants exécutifs. Ernst & Young l'a compris en réalisant le panorama 2004 du gouvernement d'entreprise des midcaps françaises.
Cette étude, réalisée sur 283 entreprises, démontre en premier lieu que ces "valeurs moyennes" avancent doucement sur le thème de la régulation du pouvoir. Seules 25 % des midcaps disposent par exemple d'un conseil de surveillance et 21 % séparent les rôles de président du conseil d'administration et de directeur général. Autre faiblesse : les modes opératoires du gouvernement d'entreprise. A la lecture des rapports annuels, 12 % des midcaps ont mis en place une charte de gouvernance, 8 % un charte d'éthique et 4 % une fonction de risk management. Cette faible percée sur les modes opératoires se retrouvent sur la mise en oeuvre des comités spécialisés. 25 % des midcaps disposent d'un comité d'audit, 11 % d'un comité stratégique et 5 % d'un comité de nomiation. Sur l'aspect NRE, le constat n'est guère plus brillant. Seules 31 % des entreprises disposent ainsi dans leur rapport annuel d'un chapitre consacré au développement durable.
Mais attention, derrière ces chiffres qui peuvent sembler limités, apparaissent des tendances de fond bien plus positives. Comme le note Ernst & Young, la plupart des indicateurs sont en amélioration très nette d'une année sur l'autre. La présence d'un chapitre consacré à la gouvernance dans les rapports annuels et les documents de référence est passée, par exemple, de 34 % à 81 % en l'espace d'un an. Autre progression notable : 44 % des midcaps disposent désormais d'administrateurs indépendants au sein de leur conseil. Elles étaient 25 % en 2003.
Au final, cette sensibilisation des "valeurs moyennes" face à la gouvernance se traduit par une matérialisation des risques bien plus effective dans les documents de référence. 87 % des rapports annuels abordent ainsi les risques financiers, 70 % les risques juridiques et 69 % les risques environnementaux. Par ricochet, le rating de gourvernance établi par E&Y s'améliore sensiblement en 2004 où 28 % des entreprises obtiennent une note supérieure à 14 sur 20, contre 12 % en 2003. La note moyenne passe, elle, de 8 à 11,2 sur 20. Une avancée salutaire puisque, comme le rappelle le rapport, la gouvernance se veut un dispositif de direction et de contrôle de l'entreprise qui concilie au mieux l'efficacité de la gestion et la sécurité des actionnaires.
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