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13/04/2005
Les nouvelles valeurs du travail
Si c'était à refaire, presque la moitié des Français choisiraient un autre chemin pour leur carrière, généralement pour cause d'insatisfaction. Une insatisfaction professionnelle qui prend corps au sein de valeurs. Chaque salarié accorde en effet des valeurs différentes au travail, suivant l'âge, le sexe, la catégorie sociale ou le niveau d'éducation. Des valeurs qui vont de l'aspect pratique à l'épanouissement, selon un sondage réalisé par CSA en mars 2005 pour Enjeux Les Echos auprès d'un échantillon représentatif de 654 personnes. Au premier plan, selon l'étude, ce qui donne sa valeur au travail est, aux yeux des actifs, la rémunération avec 46 % des suffrages. Les jeunes et les plus diplômés se montrent les plus sensibles sur ce facteur très pragmatique. Autre valeur de poids : la considération que les clients ou les usagers portent au salarié. Ce facteur, qui exprime la notion de reconnaissance professionnelle, est cité par 34 % des actifs. Ce besoin de considération se retrouve au coude à coude avec une autre valeur, très proche : l'utilité du travail effectué pour la société dans son ensemble (32 % des suffrages). On le comprend, le besoin de reconnaissance est une valeur très forte aux yeux des actifs. Cette valeur s'avère même une source de motivation et, finalement, de fierté. La reconnaissance extérieure de son métier ou de son l'entreprise apparaît même plus importante aux yeux des actifs que l'ambiance interne, citée par 29 % des salariés.
Toujours sur le terrain interne, un actif sur cinq se montre sensible à la considération de l'employeur vis-à-vis de son propre travail, l'exercice des responsabilité qu'implique son métier et la qualité de la formation qu'il requiert. On le dévine, la prise en considération des diplômes, autrefois jugé comme l'élément central de la reconnaissance en interne, laisse désormais place à l'expérience et aux compétences. Ce besoin de reconnaissance sur des aspects "réels" s'avère même très fort : 45 % des actifs estiment que le manque de reconnaissance des employeurs vis-à-vis de leur rôle dévalorise le travail.
Au-delà des valeurs, l'étude se penche sur les envies de reconversion. A la question "Si vous pouviez refaire un autre choix de carrière, lequel feriez-vous ?", les répondants sont 30 % à opter pour "indépendant ou profession libérale", 26 % pour "fonctionnaire" et 16 % pour "chef d'entreprise". Les forts niveaux de suffrages reccueillis pour les professions libérales et les chefs d'entreprise démontrent que les Français cherchent dans le travail, sans l'avouer, davantage d'autonomie, d'implication dans les stratégies, et de responsabilités.
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