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18/05/2005
Des formations plus que jamais nécessaires
La concurrence sur les marchés et la rapidité des adaptations nécessaires pour ne pas se noyer dans la masse convergent vers une plus grande flexibilité au sein des entreprises. Selon une étude CSA, réalisée en mars dernier auprès de 629 personnes, les salariés sont prêts à suivre les évolutions de l'entreprise en suivant des formations et en développant leurs compétences. 59 % des répondants sont disposés à
se remettre en cause et à changer de métier,
que se soit dans leur entreprise ou dans une autre. Plus de
la moitié des répondants sont également
prêts à changer de lieu de travail, au sein même
de leur entreprise ou à l'extérieur.
Les salariés sont aussi disposés à suivre des formations et développer leurs compétences. Ce qui les motive ? Tout d'abord, pour un salarié sur quatre, la sécurité de son emploi actuel. 18 % des répondants souhaitent, grâce à la formation, augmenter leur chance de retrouver un emploi sur un marché plutôt grisâtre. L'autre grande tendance concerne davantage l'ascension sociale ou hiérarchique. 19 % des personnes interrogées voient dans l'amélioration de leurs compétences un moyen de négocier une augmentation de leur rémunération et 17 % y voit la possibilité d'obtenir une promotion.
Selon l'étude CSA, les salariés ne prêchent pas uniquement pour leur paroisse. Pour 44 % d'entre eux, développer les compétences des salariés permet à l'entreprise d'être plus performante. Le tiers des répondants jugent la formation également nécessaire à l'entreprise pour s'adapter aux changements techniques et économiques. Enfin, la formation professionnelle est considérée comme un plus de l'entreprise pour attirer et fidéliser les salariés.
Néanmoins, à peine plus de la moitié des répondants estiment que leur entreprise anticipe les besoins d'évolution en ce qui concerne l'emploi et les compétences. Bilan globalement mitigé donc, malgré des chiffres en progression, puisque seuls 33 % des répondants ont suivi une formation professionnelle en 2004, 2003 et / ou 2005, alors qu'aujourd'hui les Français envisagent de s'investir en prenant sur leur temps de loisir. Ainsi 56 % des personnes interrogées seraient prêtes à suivre une formation en plus et en dehors de leur temps de travail si elles étaient rémunéré à 50 %.
Il est évident que l'essor de la formation professionnelle est encore dépendante de la demande éclairée des salariés eux-mêmes. Reste que ceux-ci ne connaissent pas forcément les divers dispositifs existants et comment ils peuvent y avoir accès. Le plan de formation de l'entreprise n'est connu que par un salarié sur deux. Le DIF, connu par 53 % des salariés, continue sa progression. Autre volet tout aussi important, celui de la validation des acquis de l'expérience qui mériterait sans doute plus d'attention.
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