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27/09/2006
Fidélisation des salariés : les entreprises françaises sont en retard
Moins de fidélisation en France mais moins de mobilité La mobilité des salariés est un problème auquel les entreprises françaises sont moins confrontées que leurs homologues anglo-saxonnes. La durée moyenne pendant laquelle les salariés restent dans la même entreprise est en effet sensiblement plus longue dans l'Hexagone : 22 % des salariés resteraient ainsi plus de 15 ans dans la même société, contre seulement 7 % au Royaume-Uni et 4 % en Australie. De même, seuls 4 % des salariés français partent de leur entreprise avant trois ans, contre 10 % au Royaume-Uni, selon les personnes interrogées.
Cette relative stabilité des salariés français peut expliquer le moindre développement des politiques de fidélisation des talents dans les entreprises par rapport aux autres pays étudiés. Les employeurs français reconnaissent que leur capacité à retenir leurs salariés devient un enjeu important avec la reprise du marché de l'emploi, tout particulièrement sur certains profils spécialisés. 37 % déclarent avoir besoin de mettre en uvre une politique de fidélisation des talents et 56 % affirment avoir besoin de l'approfondir, contre respectivement 24 % et 55 % en moyenne sur les neuf pays. Quant aux actions de fidélisation mises en oeuvre, seules 32 % des entreprises françaises impliquent leurs salariés dans les décisions des entreprises pour les inciter à rester, contre 37 % en moyenne. De même, seules 25 % ajustent les salaires à la hausse, contre 35 % en moyenne. En revanche, elles sont 40 % à distribuer des avantages financiers en nature (chèques restaurant, complémentaire santé, voiture de fonction...) à leurs salariés pour les fidéliser, contre 30 % en moyenne.
Privilégier la gestion des carrières et des compétences Mais le principal enjeu des stratégies de fidélisation des salariés reste la capacité à intégrer leurs aspirations. Un constat que Bruno Fadda, responsable de Robert Half Finances et Comptabilité, fait au quotidien : "Au-delà de ces chiffres, le phénomène frappant est que la plupart des candidats que je rencontre souhaitent quitter leur entreprise parce qu'ils jugent leurs perspectives à moyen terme inexistantes ou en tous cas trop floues."
Les entreprises ont commencé à prendre en compte ce constat : en France, 57 % d'entre elles déclarent inclure dans leur politique de fidélisation des actions pour la formation et le développement personnel de leurs salariés. Pour Bruno Fadda, il faut continuer d'aller dans ce sens : "la politique de suivi des collaborateurs par l'employeur est un argument de vente qui fonctionne également très bien auprès des candidats, qu'ils soient juniors ou expérimentés." Savoir retenir pour mieux attirer, telle semble être la recette.
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