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Une des erreurs les plus fréquemment commises est de ne pas changer son style de management face aux jeunes, en pensant que la régulation se fera d'elle-même sur le long terme. Le manager doit au contraire aller au devant des besoins du jeune collaborateur et lui fournir les clés de sa progression.

 

Gérer les ressentis

Selon Jean-Claude Ancelet, le manager doit tout d'abord accepter qu'il y ait des différences sociologiques car pour la jeune génération, vie professionnelle et vie personnelle sont mis sur le même piédestal.

 

"Le jalonnement du parcours est essentiel"

Le manager doit également apprendre à gérer les ressentis. "Lors des Trente Glorieuses, rappelle le consultant, le mode de fonctionnement était basé sur la conviction : on adhère à l'entreprise ou bien à la société. Ce n'est plus le cas. Aujourd'hui, on passe des convictions aux ressentis, c'est-à-dire aux états d'âme oscillant entre moments d'euphorie et de dépression." Les jeunes vivent perpétuellement sur ce ressenti : l'entreprise est comme un choc par rapport à l'image qu'ils s'en faisait. Un choc qui peut générer colère, refus, démotivation, résignation... D'où la nécessité d'être à l'écoute.

 

Assurer un suivi régulier

Dès la première prise de contact, le manager doit prendre en charge le nouveau collaborateur, bien l'accueillir. Il faudra donc mobiliser les ressources matérielles nécessaires et annoncer son arrivée dans l'équipe ou l'entreprise. Le manager devra ensuite prendre le temps de lui présenter le poste et l'intégrer dans l'activité de l'entreprise. Cette étape d'accueil est essentielle pour que chacun prenne ses marques.

 

 
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Un accompagnement qu'il faudra maintenir sur la durée, tout autant que l'écoute. "Le jalonnement du parcours au travers de rituels managériaux et de bilans réguliers est essentiel. Les systèmes de rationalisation visant la qualité et la rentabilité imposent davantage de contraintes et demandent plus d'efforts pour le salarié, et moins de créativité. D'où un besoin plus aigu de soutien." Le jeune attend que son manager lui fasse des retours sur son travail et qu'il l'aide à progresser.

 

Du reste, pour le régime de croisière, le mode projet est privilégié avec des objectifs clairs et des rôles bien définis. Jean-Claude Ancelet de prévenir : "il s'agit aussi de faire travailler les jeunes intelligemment : intelligence d'organisation et de moyens." Lire la suite


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