Avant d'entrer en scène,
le négociateur doit se détendre et trouver ses repères pour
pouvoir ensuite enchaîner ses arguments avec aisance. Voici les techniques
pour y arriver.
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Frédéric Segard, directeur artistique et pédagogique
de Scène'Art et formateur chez Benchmark
Group | |
1. Garder les idées
claires
L'oxygénation du cerveau est nécessaire pour conserver
réactivité, mobilité des idées et expertise de la
situation... surtout dans des circonstances stressantes. Concrètement,
il faut freiner son propre rythme dès l'entrée en négociation
et ne pas céder à l'habituelle accélération de la
fréquence cardiaque et de la respiration. "On a tendance à
se mettre en apnée lorsqu'on entre en situation, remarque Frédéric
Ségard chez Scène'Art. Pour éviter cela, il faut avoir une
respiration complète en faisant en sorte que le diaphragme se relâche
au maximum et descende convenablement." Se redresser, se tenir droit, tout
en relâchant la tension dans les épaules, peut y aider.
2.
La technique de l'ancrage
Il n'est pas toujours évident de garder
son sang froid, ses repères et plus généralement ses moyens
lorsque l'on est en négociation... quelle qu'elle soit. Une situation souvent
rencontrée par les acteurs qui doivent eux aussi convaincre leur auditoire.
Ces derniers ont une technique bien particulière pour ne pas perdre pied
: celle de l'ancrage dans le sol.
"On a tendance à se mettre en apnée lorsqu'on
entre en situation" |
Debout
ou assis, il s'agit de trouver une position confortable et équilibrée
en prenant bien appui sur le sol, voire le long d'un mur. "La technique de
l'ancrage découle aussi d'un travail d'imagination par lequel on va se
construire une sorte de socle d'où l'on sera inébranlable, ajoute
le formateur. On peut par exemple s'imaginer avec de grosses raquettes de montagne
aux pieds." Tant que l'on perçoit cet appui, on se sent stable et
solide.
Enfin, lors de la négociation, il n'est pas inutile
de vérifier de temps en temps sa respiration et son ancrage. Avec la pratique,
cela deviendra un réflexe.