Le quotient émotionnel : passeport pour la réussite

 

 

Sommaire

Au contraire du QI, qui finit d'évoluer à l'adolescence, le QE se travaille et se développe. Pour quoi faire ? Avant toute chose, il convient de lever une méprise fréquente : avoir un QE élevé, ce n'est pas être gentil. Les compétences émotionnelles, comme les compétences intellectuelles, sont moralement neutres. De même qu'un génie peut utiliser son intelligence pour mettre au point un traitement contre le cancer comme un virus létal, quelqu'un dont la perspicacité empathique est élevée peut autant inspirer ses collègues que les exploiter.

 

Pour Daniel Goleman, faire preuve d'intelligence émotionnelle consiste à "gérer ses sentiments de manière à les exprimer de façon appropriée et efficace afin de permettre aux autres de collaborer harmonieusement aux objectifs communs". On aurait donc tort d'opposer les deux formes d'intelligence : QE et QI sont loin d'être incompatibles.

 

"Le QE relève pour beaucoup de l'attention qu'on prête aux autres"

Au contraire faut-il avoir à l'esprit tout ce que l'intelligence émotionnelle peut apporter au collaborateur, au manager et à l'entreprise : rassembler son équipe autour d'un objectif commun, gérer son stress, être capable de régler les désaccords avant qu'ils ne s'aggravent, connaître ses sentiments profonds quant à son propre travail, savoir exprimer ses griefs sous forme de critiques fécondes, être capable de créer une atmosphère dans laquelle la diversité est un atout plutôt qu'une source de friction, utiliser les réseaux avec efficacité… Mais aussi, ainsi que le note Daniel Goleman, "particulièrement dans le marché de l'emploi du futur : avoir la capacité de rebondir, être doté d'esprit d'initiative et d'adaptabilité."

 

Puisque, comme le souligne Gilles Azzopardi, "le quotient émotionnel relève pour beaucoup de l'attention qu'on prête aux autres", il est possible de s'entraîner avec des exercices très simples.

Quelques astuces du spécialiste :
» Regarder la télévision sans le son. "On est perdu, on est donc obligé d'interpréter, forcé d'être plus attentif et sensible à l'autre", explique-t-il.
» Tous les soirs, se dire : "J'ai vu Untel aujourd'hui. Comment était-il habillé ? A-t-il souri ?" Pour le psychologue, "s'entraîner de la sorte permet de s'imprégner du fait que l'autre n'est pas une fonction, mais une personne".
» A l'américaine, se forcer chaque jour à aller voir une personne que l'on connaît peu ou que l'on apprécie moyennement et lui parler, en particulier de sujets non professionnels : s'enquérir de sa santé, connaître le prénom de son conjoint et de ses enfants…

Un travail qui permettra, peu à peu, de développer ses compétences émotionnelles.

 


JDN Management Envoyer Imprimer Haut de page