Un patron au profil très complet...
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Jean-Marie Santander, PDG de Theolia
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"Beaucoup voyaient en moi un soixante-huitard
attardé" |
C'est avec un capital de départ de 40.000 euros que Theolia est créée,
en 1999, à Aix-en-Provence. Elle compte à l'origine deux pôles d'activités : la
production d'électricité et la transformation des déchets. Mais ces deux fondateurs,
Jacques Bucki et Jean-Marie Santander, ont alors une seule mission : créer une
entreprise qui sache conjuguer environnement et rentabilité.
Jean-Marie Santander prend seul les rênes de la société en 2003. Ingénieur,
il avoue nourrir "une véritable fascination pour les énergies renouvelables."
Pour le développement de ses projets de fermes éoliennes, d'usines
de traitement des déchets et de centrales thermiques, ses années
d'expérience dans le secteur de l'immobilier s'avèrent également
précieuses. Elles lui ont notamment appris cette patience particulière
qu'exige ce type de projets, souvent dans l'attente des permis de construire.
Il s'écoule en moyenne trois ans avant qu'une opération en cours de développement
devienne une centrale en production.
... en quête d'argent frais
Mais c'est sans doute sur ses talents de financier que Jean-Marie Santander
aura le plus compté. Car, si les projets de Theolia exigent des délais
de développement longs, ils sont aussi particulièrement gourmands en capitaux.
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Chiffres-clés |
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- Effectifs : 172
- Date de création : 1999
- Chiffre d'affaires :
71 millions d'euros (sur 18 mois)
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En effet, à la fin des années 90, les énergies renouvelables sont encore
embryonnaires et rares sont ceux qui partagent l' enthousiasme d'écolo-entrepreneur
de Jean-Marie Santander. Ce dernier mène pourtant un plan résolument offensif
et fait entrer Theolia en Bourse, sur le marché libre, à peine deux ans après
sa création. Les premières années, il travaillera à
lever des fonds en convaincant, tant bien que mal des investisseurs institutionnels
plutôt sceptiques. "Beaucoup voyaient en moi un idéaliste et
même un soixante-huitard attardé", se souvient-il. En outre,
le contexte est pour le moins difficile. En 2002, les marchés financiers sont
en pleine tourmente et les capitaux difficiles à pêcher. Pour couronner
le tout, se souvient Jean-Marie Santander, "cette activité étant
toute nouvelle, les analystes financiers n'avaient aucun référant pour l'évaluer."
Mi-2004, il parvient finalement à lever 7,2 millions d'euros. Dans le
même temps, le chiffre d'affaires de Theolia a crû de près de 126 %,
passant de 1,3 million d'euros à presque 3 millions. Les bases de la croissance
étaient posées.