Relancer un recruteur après un entretien

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Philippe Cirier
 
Philippe Cirier, PDG du cabinet de recrutement Opteaman
 

Planifier la relance

Il est beaucoup plus simple de reprendre contact avec un recruteur si cette démarche a été convenue avec lui. "C'est une très bonne chose de définir comment va se passer la suite du process de recrutement", acquiesce Philippe Cirier, PDG du cabinet de recrutement Opteaman. Cela permet de baliser la suite de la relation entre le recruteur et le candidat." Ainsi, il ne faut pas hésiter à aborder le sujet à la fin de l'entretien si le recruteur ne l'a pas fait. C'est une démarche positive qui montre votre intérêt pour ce poste. Philippe Cirier explique sa désapprobation envers les entreprises qui laissent volontairement les candidats dans le flou : "la phrase classique de fin de rencontre qui dit qu'on donnera des nouvelles sans détailler quand et sans précision sur l'intérêt porté au candidat n'est pas très respectueuse de ce dernier."

Vous pouvez donc demander des informations concrètes sur ce qui vous attend, avec des questions de ce type :

 

»  Ce poste m'intéresse, est-il possible de savoir dans quels délais vous me direz si je suis retenu ?

»  Pouvez-vous me dire comment va se passer la suite du processus ?


»  D'ici combien de temps pensez-vous pouvoir me donner une réponse ? / me recontacter si je suis retenu pour un deuxième entretien ?


»  A quel moment puis-je vous rappeler pour avoir des nouvelles ?


»  Préférez-vous que je reprenne contact avec vous par email ou bien aurez-vous un peu de temps à m'accorder au téléphone ?

 

"C'est une très bonne chose de définir comment va se passer la suite du process de recrutement"

Par ailleurs, l'entretien est également le moment de cerner la culture de l'entreprise et du poste : les différentes étapes du recrutement peuvent être définies avec précision ou pas et votre interlocuteur pourra être plus ou moins réceptif à votre intervention. "Pour un commercial, une relance ou deux seront bien vues", commente Philippe Cirier.

 

Ne pas se faire d'illusion

Si le recruteur paraît embêté par votre demande, ou s'il vous répond que ce n'est pas la peine de le recontacter, ce n'est pas un très bon signe. Il se peut qu'il soit très occupé et qu'il ait beaucoup de candidats à rencontrer et prenne votre démarche pour une tentative de faire pression.Inutile alors de le relancer. Ou alors, votre candidature ne lui convient pas...

"Le marché du travail est relativement tendu en ce moment et les recruteurs savent que plus les délais augmentent, plus le risque est grand de perdre le candidat, énonce Philipe Cirier. Ils savent également faire attention à un profil qui les intéresse", continue-t-il. Autrement dit, s'il vous laisse attendre sans vous donner d'éléments susceptibles de vous faire patienter, c'est qu'il est prêt à prendre le risque de vous perdre. Votre relation démarre mal. Evidemment, certains postes peuvent justifier des délais de réflexion plus importants : si vous êtes amené à travailler sur un projet encore mal défini ou si votre recrutement dépend d'événements incertains, ces impératifs doivent être pris en considération.

 

Privilégier l'email

Si rien n'a été planifié, pas de panique. Il est toujours temps de rattraper cet oubli, en envoyant un petit mail. Ce dernier passera mieux auprès du recruteur qui risquerait de trouver étrange que vous le rappelliez dans la foulée de l'entretien pour lui demander les modalités de reprise de contact. C'est également l'occasion de glisser un mot sur votre motivation, l'intérêt que vous avez trouvé à échanger avec lui...

 

Plus tard, lorsque vous souhaiterez savoir où se situe votre candidature, c'est également une bonne façon de sonder le terrain sans importuner le recruteur. "Si la relance par téléphone n'a pas expressément été prévue avec l'entreprise, elle risque de ne rien vous apporter. Les personnes sont souvent débordées : elles ne sauront pas quoi dire et donc la qualité de l'information recueillie sera très faible", explique Philippe Cirier.


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