Faire perdre son temps au recruteur
C'est tout la difficulté de l'exercice : se rappeler au bon souvenir
du recruteur sans ternir son image. C'est pour cela que Philippe Cirier déconseille
le téléphone lorsque le recruteur n'a pas donné son accord
préalable. Dans le cas contraire il peut être bon de rappeler un
ou deux éléments de votre candidature afin que votre interlocuteur
se remémore l'entretien mais "il ne faut pas trop en faire car cela
risque de vous desservir", prévient le spécialiste. Veillez
également à respecter les délais lorsque ceux-ci vous ont
été communiqués. Si on vous annonce quinze jours de délai,
inutile de recontacter le recruteur dans les 48 heures...
"Laisser 36 messages n'est pas la bonne technique" |
Par contre, si la durée d'attente est très longue (plus d'un
mois), il sera justifié d'envoyer un signal un peu avant pour vous assurer
que le processus suit toujours son cours. Enfin, il faut aussi savoir lâcher
prise si la candidature paraît mal engagée. Sauf cas exceptionnel,
si l'entreprise ne vous recontacte pas, c'est parce que vous n'avez pas été
retenu. Ce n'est pas très courtois de leur part de ne pas vous l'avoir
signalé et justifié, mais une relance supplémentaire n'y
changera rien.
Quémander une information
"Laisser 36 messages n'est pas la bonne technique", rappelle Philippe
Cirier. "Dans le recrutement, il y a une part de compétences et une
part d'envie." Pour stimuler cette dernière, favorisez un climat d'échange.
Vous pouvez, pour cela, oser rappeler le recruteur, non pas pour lui demander
des informations, mais pour lui en fournir. Selon Philippe Cirier, "vous
pouvez remercier votre interlocuteur pour les renseignements fournis et lui indiquer
qu'avec ses explications sur le poste et les recherches que vous avez faites de
votre côté, vous souhaitez lui proposer un court entretien pour lui
apporter le feed-back de votre vision du poste. S'il y a de fortes chances qu'il
refuse, il en sera néanmoins très impressionné et convaincu
de votre motivation." Et sans aller aussi loin, il est possible, dans un
mail de relance, d'analyser rapidement le point déterminant du poste à
pourvoir, de noter que vous avez repéré que telle expertise paraissait
primordiale et que vous êtes prêt à vous perfectionner... L'important
étant de trouver le sujet qui fera mouche.
Être désagréable avec l'assistant(e)
Est-il besoin de le rappeler : si vous optez pour la relance par téléphone
et que c'est l'assistant(e) qui fait barrage au bout du fil, restez poli. Même,
conseille Philippe Cirier, "rendez-vous sympathique car cette personne peut
être un excellent relais auprès du recruteur." Effectivement,
si vous n'avez pas de nouvelles depuis deux semaines et que votre interlocuteur
n'est jamais disponible pour vous répondre, c'est elle qui saura lui poser
la question au moment opportun et éventuellement pourra vous renseigner
par la suite.