Un risque accru de volatilité des résultats
La comptabilisation en charges de certains actifs incorporels est plus facile
à "gérer" dans certains cas. Ainsi, dans les domaines où
le poids des dépenses de recherche et développement est
significatif et récurrent, la comptabilisation en charges
permet d'avoir un indicateur dépenses de R&D / chiffre d'affaires
plus cohérent dans le temps. Constater à l'actif les projets
de développement qui répondent aux critères comptables améliore
les résultats de l'année où l'on active, mais pénalise le
résultat si le projet est abandonné : la totalité de la
valeur
nette comptable devra être comptabilisée immédiatement
en charges.
De même, la comptabilisation d'un goodwill
global qui intègre l'ensemble du capital immatériel limite
les risques de dépréciation, en compensant les plus et moins
values latentes.
Les actifs à durée de vie indéfinie
: une nouvelle possibilité à double tranchant
"Le marché est très sensible
aux annonces de dépréciations significatives d'actifs incorporels faites par les
entreprises" |
Les nouvelles normes permettent de qualifier des actifs
en actifs à durée de vie indéfinie ou non déterminable,
ce qui a pour conséquence leur non amortissement
: c'est très bien lorsque le projet a des perspectives de
rentabilité suffisantes. En revanche, lorsque le projet
est abandonné ou déficitaire, les entreprises sont confrontées
à un double impact négatif : la perte d'exploitation du
projet et la dépréciation de l'actif.
Différentes études ont été réalisées en Europe et aux Etats-Unis montrant que
le marché est très sensible aux annonces de dépréciations significatives d'actifs
incorporels faites par les entreprises.