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13/11/2007
Des oeuvres d'art à louer pour son entreprise
Du siège d'une grande entreprise au cabinet d'un consultant indépendant, les uvres d'art s'invitent dans un nombre croissant d'entreprises. Sans pour autant que leurs dirigeants soient saisis d'une quelconque fièvre acheteuse pour l'art contemporain. De plus en plus ont en effet recours à la location de ces peintures, sculptures ou autres lithographies. Leurs prestataires : des galeries d'art pour la plupart, qui ouvrent leur collection ou servent d'intermédiaires avec les artistes. "On assiste depuis une dizaine d'années à un véritable engouement pour la location d'uvres d'art", constate Alexandre Brajovic, directeur général d'Art Actuel, un prestataire présent sur le marché depuis 40 ans.
Une question d'image...
Les acteurs sont nombreux mais le principe reste le même : permettre aux artistes, qui ont besoin de notoriété et de fonds, de rencontrer des acheteurs solvables, les entreprises. "C'est un moyen de faire connaître l'art contemporain au plus grand nombre, de manière accessible, sans prétention", rappelle Alexandre Brajovic.
Pour les entreprises, c'est avant tout une question d'image. Auprès des clients, amenés à se rendre dans les locaux des entreprises, bien entendu, mais également auprès des salariés. Il s'agit alors de créer un cadre de travail agréable, avec des espaces conviviaux. Cela peut également être l'occasion d'échanges entre collaborateurs. "L'un de nos clients, grand groupe français, réalise tous les mois une exposition avec les uvres louées et ce sont des salariés qui se chargent de la sélection, témoigne le directeur d'Art Actuel. C'est une manière de se rencontrer et d'échanger sur des thèmes différents de d'habitude."
... et de coût Le tout pour un coût réduit. Les prix de location varient beaucoup. En fonction du type d'uvre tout d'abord, la lithographie étant le plus accessible, la sculpture le plus onéreux. En fonction de la durée de location ensuite, généralement entre six mois et un an. Mais surtout en fonction de la notoriété de l'artiste et de la taille de l'uvre. Au final, "il faut compter une centaine d'euros par an pour une lithographie, entre 500 et 1.000 euros pour une peinture, 800 euros pour une petite sculpture et jusqu'à 5.000 pour une de taille monumentale", précise Alexandre Brajovic.
Contrairement à l'acquisition, le loyer payé au prestataire peut être comptabilisé en charges et entrer en déduction de l'assiette de l'impôt sur les sociétés. De même, en tant qu'achat de prestation, la TVA à 19,6 % est récupérable. Enfin, louer une uvre - et le faire savoir auprès de ses salariés - atténue l'image de dépense superflue que peut donner un achat classique.
La plupart des prestataires ajoutent à leur offre une gamme de services : le conseil pour le choix des uvres, leur livraison et leur installation, leur entretien ainsi que l'assurance. "Nous assurons également un renouvellement régulier des collections, complète le directeur d'Art Actuel. La décoration ne doit pas être statique mais doit évoluer au gré des envies des collaborateurs." Des événements autour de la collection peuvent également être réalisés sur demande, un vernissage ou une conférence avec l'artiste pour les salariés par exemple.
Et si l'on souhaite se porter acquéreur...
Et si l'entreprise souhaite conserver l'uvre, deux solutions s'offrent à elle. L'achat traditionnel, à un prix à négocier avec le prestataire ou le créateur directement. En effet, la plupart des galeries ne font elles-mêmes que louer les pièces à des artistes partenaires. Dans le cas de l'acquisition, des avantages fiscaux sont accordés : les entreprises qui achètent des uvres originales d'artistes vivants peuvent amortir leur investissement. Une dotation égale à un cinquième du montant (à concurrence de 5 du chiffre d'affaires) peut être déduite du résultat lors de l'acquisition et pendant les quatre années suivantes. A condition toutefois d'exposer l'uvre gratuitement au public.
Quant à la deuxième solution, c'est le dispositif hybride de la location avec option d'achat (LOA) qui permet à l'entreprise d'acheter l'uvre à la fin de la location si elle le souhaite, à un prix convenu en avance et défalqué d'une partie des loyers versés. Mais seuls quelques prestataires proposent cette option.
En savoir plus Le site d'Art Actuel
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