Le temps est une notion ambigüe. Après plusieurs années passées dans de grands groupes de télécommunications, je constate que les journées les plus longues étaient les journées de 7 heures 35, payées à ne rien faire (...). Inversement, les journées qui passaient les plus vite étaient des journées de 13 à 14 heures travaillées dans la fièvre des cellules export (...)." (H. Brosselard)

Il y a un ouvrage très intéressant sur la gestion du temps, Priorité aux priorités de Stephen R. Covey. Très américain bien sûr, mais très facilement transposable à notre culture. C'est un livre passionnant et instructif. Presqu'un nouvel art de vivre, avec son temps. (...)" (B. Fridlansky)
La rédaction : "Priorité aux priorités" est publié en français aux éditions First Interactive.

Une question s'impose : la gestion des opportunités. Dans le cursus d'un manager, l'excellence ne sera pas au rendez-vous si une organisation trop lourde de son temps est appliquée (...). Le réel problème est de savoir prendre en permanence le temps de saisir un fait ou une idée ou une orientation qui va, ou ne va pas, transgresser la belle organisation que vous venez de mettre en place. Ce tout petit temps, que vous allez savoir laisser insérer dans le cours de vos actes les plus urgents et les plus difficiles pour les perturber, est l'apanage des seuls grands managers. Les autres, soit perdent le fil de l'action en cours, soit laissent passer une opportunité géniale, par peur de perdre leurs idées en cours. La véritable organisation de son temps est de savoir gérer tout en même temps. Savoir casser le fil d'un processus difficile et savoir y revenir sans en avoir altéré le sens. Ce n'est pas enseigné dans les manuels, car peu orthodoxe, mais quel vecteur pour atteindre l'excellence. (...)" (R. Daval)

Je crois qu'effectivement pour gagner du temps il faut savoir en perdre. Les méthodes que vous décrivez dans votre dernier numéro sont excellentes, je les ai déjà expérimentées. En ce qui concerne la messagerie, ces règles ne sont pas si faciles que cela, surtout en interne car les e-mails me servent à suivre les problèmes informatiques ou matériels qui peuvent surgir dans la matinée ou l'après-midi. Difficile donc dans ces conditions de ne la consulter que trois fois dans la journée. (...)" (B. Lecuyer)

J'appartiens à la génération qui vient d'arriver dans le monde du travail. Je ne connais donc que ce monde où tout va très vite, où l'information arrive de partout sans cesse, où un jour sans e-mail signifie cinquante e-mails à rattraper le lendemain, où l'exhaustivité est un mot à bannir, et où les décisions sont souvent prises en un minimum de temps avec le minimum d'éléments. Ce qui est frappant, c'est que beaucoup de personnes se disent débordées constamment, en prétextant une charge de travail trop importante. La charge de travail n'est pas ici l'élément à discuter : peu nombreuses sont les personnes qui prennent un peu de recul, et remettent en cause leur propre gestion de temps. Ces personnes, en qui nous nous reconnaissons tous un peu, sont aussi celles qui répondent à votre e-mail moins de vingt secondes après sa réception. Ce que vous nommez fort justement l'e-mailo-dépendance, avec le petit pop-up si excitant "You've got a new mail" (...). La gestion du temps est souvent considérée comme un acquis du temps des études, ou en tout cas du passé. Or si nos entreprises nous proposent des formations en communication interpersonnelle, en management, en négociation, en animation de réunion, de projet, etc… j'en connais très peu qui pensent à des formations de gestion du temps. Pourtant, la productivité de chacun réside bien fondamentalement dans la gestion du temps. Il serait temps de reconsidérer cette question en y apportant des solutions concrètes, et durables (...). Si tant est que notre chère culture française arrête de nous laisser croire que celui qui travaille tard se fera bien voir." (Q. Descat)

Comment ne pas réagir lorsque l'on est en recherche d'emploi depuis dix-huit mois (...). Ceux qui sont en poste sont surbookés et les autres mendient un travail (...). Les seniors dont je fais partie sont sur la touche et personne ne réagit, pourtant tout le monde le devient un jour (senior). (...)" (R. Elie)

Votre dossier témoigne bien de l'effacement des réalités humaines au profit des réalités économique alimentées par une technologie dont l'accroissement de la vitesse n'est pas prêt de s'arrêter. (...)" (S. Goldmann)

Votre dossier est très intéressant mais il me semble qu'il manque une composante essentielle : c'est l'impact de cette gestion du temps sur la vie personnelle. En effet, et après avoir lu l'agenda du manager de Xerox, je me demande s'il a une vie personnelle... De nos jours, le temps n'est plus à prendre en compte uniquement sur des aspects purement professionnels.(...)" (E. Esnault)

Je ne trouve pas très sain votre exemple d'emploi du temps : Michel Milcent passe environ une heure au téléphone dans sa voiture le matin et le soir. A-t-il un chauffeur ? Je me permets de vous rappeler que téléphoner dans sa voiture est un délit. Et quand bien même il possèderait un kit "mains libres", je ne pense que cette attitude soit à ériger en exemple. (...)" (G. Ebelmann)

Michel Milcent ne semble jamais marcher, prendre l'air, se détendre. Il mange beaucoup de sandwiches. Une vie stressante qu'il passe au téléphone, une vie pas très saine... (...)" (N. Allain)

Faisant suite aux Etats et aux collectivités locales, il apparaît aujourd'hui que le principal acteur du développement durable est bien l'entreprise même. Dans quelle mesure pensez-vous qu'une stratégie de développement durable peut-elle être créatrice d'une valeur - que l'on qualifiera de durable - pour l'entreprise ? D'avance merci pour les éléments de réponse que vous saurez m'apporter." (P.Y. Bertrand)
Lire la réponse de Pierre Trevet, directeur général d'Innovest France, agence de notation sociale et environnementale.

Pour répondre à la réaction d'un de vos lecteurs sur le développement durable, intitulée des mots toujours des mots, derrière tout progrès il y a des idées véhiculées par des mots. Ensuite ce sont les actions mises en place qui comptent. La démarche qualité en son temps a été critiquée tout comme l'introduction de la communication globale en entreprise. Aujourd'hui ces approches ne font plus de doute. La responsabilité sociale de l'entreprise et le développement durable seront très rapidement et inévitablement des paramètres incontournables dans toute démarche stratégique. Ceci étant, il est vrai que le concept peut bousculer quelques idées encore uniquement axées sur le développement rentable à court terme." (J.P. Lair)

J'ai tout bien compris dans la stratégie à suivre pour être augmenté. Je vois mon DRH cet après-midi. Je vous dirai si les conseils sont efficaces." (A. Pajot)

Comment expliquez-vous que selon les statistiques de la Cegos, le salaire annuelle moyen des cadres augmente de 3,5 % en moyenne, et que 80 % des personnes que vous avez interrogées n'ont obtenu aucune augmentation de salaire en 2003 ? Ce que je pressens : la répartition de la hausse n'est pas homogène. Une minorité de cadres a connu une augmentation de salaire importante." (H. Rioche)
La rédaction : Votre pressentiment est le bon. L'étude de la Cegos précise, d'une part, que 74 % des entreprises pratiquent désormais une politique d'augmentation individuelle ce qui, de fait, crée un clivage entre les cadres. D'autre part, l'âge influence la politique salariale des entreprises : 85 % des cadres de moins de 25 ans ont bénéficié d'une augmentation. Cette part tombe à 50 % pour les plus de 55 ans. Enfin, la taille de l'entreprise et son secteur d'activité influencent également le niveau d'augmentation consenti.

Augmentation de salaire, augmentation de salaire... C'est un problème que j'aimerais avoir." (M. Capet)

Un message, simplement pour vous signaler que l'interview d'Eric Piétrac illustre très bien un ouvrage que je viens de lire, Le guide de l'employeur de référence. Cet l'ouvrage traite de la nouvelle relation entre les salariés et l'entreprise, le maintien de l'employabilité et les nouveaux devoirs des entreprises et de leurs salariés, managers ou non." (V. Saint-Clair)
La rédaction : "Le guide de l'employeur de référence", de Benjamin Chaminade, est édité chez Afnor.

Développement durable : des mots, encore des mots, toujours des mots. Heureusement, ça fait marcher le commerce, les cabinets de conseil, les fournisseurs de stands, les traiteurs, les organisateurs de salons, les organisateurs de forums, et aussi les blablateurs médiatiques professionnels (je ne pense pas à vous !!! sinon je ne vous aurais pas écrit ce mail)." (H. Romeuf)

Le développement durable est un terme à la mode depuis la loi NRE. Cependant, il apparaît lorsque l'on lit les rapports des entreprises que le discours de chacun des PDG reste insuffisant. On ne ressent pas à travers les différents discours qu'il y a une véritable implication du PDG dans la stratégie de l'entreprise. Le discours qui introduit le rapport reste dans la majorité des cas vide de sens." (E. Gautier)

Je ne comprends pas. L'environnement, le développement durable,... les médias s'en font échos presque jusqu'à l'intoxication avec des approximations (peut-être pour raison de vulgarisation ?) quelques fois aberrantes. Ce secteur n'est pas générateur d'emplois comme il semblerait qu'il soit vis-à-vis des soi-disant besoins actuels. Je travaille dans le secteur de l'environnement depuis quinze années en tant que technicien du traitement des eaux, des déchets, et dans un département de Recherche & Développement. Depuis mai 2003, bien qu'étant toujours en poste dans une entreprise privée, je suis en recherche active d'emploi afin de mettre mes connaissances, ma sensibilité au réel service de l'environnement. Peine perdue ! Le développement durable ne serait-il finalement qu'une charmante idée donnant bonne conscience ?" (A. Verger)

En tant qu'informaticien professionnel je serais très intéressé par des documentations techniques sur les Wikis. Existe-t-il un site sur ce sujet avec les détails techniques et les méthodes de déploiement sur un intranet ?" (P. Le Gall)
La rédaction : Charles Népote, responsable du pole xNet de la coordination informatique, conseille de consulter MeatBall, PhpWiki, Usemod et WikiNi. De son côté, Arnaud Fontaine, consultant en organisation spécialisé dans le travail coopératif, conseille c2.com.

Pour information, un excellent article, en anglais et sur eWeek, de John Patrick (ex vice-président des technologies Internet chez IBM) en rapport avec votre dossier sur le big-bang de la communication interne." (B. Hediard)