Auto-entrepreneur : les conseils et les pièges à éviter Exonération de taxe professionnelle : pas systématique

Les auto-entrepreneurs sont exemptés de taxe professionnelle pendant trois ans, lit-on un peu partout. Cette affirmation mérite quelques nuances. "Aucune entreprise ne paie de taxe professionnelle la première année civile. Mais si vous vous créez en octobre, cela ne représente que 3 mois, rappelle Laurence Joly. Ensuite, les auto-entrepreneurs ayant opté pour le prélèvement libératoire de l'impôt sur le revenu sont exonérés deux années supplémentaires."  

"Les auto-entrepreneurs ayant opté pour le prélèvement libératoire de l'impôt sur le revenu sont exonérés de taxe professionnelle deux années supplémentaires"

C'est un paramètre qui incite donc à choisir le prélèvement libératoire. A celui-ci s'ajoute la simplicité de ce mode opératoire. Mais la conseillère est moins enthousiaste. "C'est un choix qu'il faut réfléchir : si vous n'êtes pas imposable avec les revenus réalisés, ce n'est pas nécessairement intéressant." En effet, une fois l'impôt payé, en prélèvement libératoire, il sera trop tard pour revenir en arrière, si vous vous rendez compte en fin d'année que vous n'avez pas cumulé assez de revenu pour être imposable.  

Enfin, si votre revenu fiscal annuel par part de quotient familial est supérieur à 25 195 euros, vous ne pourrez opter pour le prélèvement libératoire et devrez vous acquitter de la taxe professionnelle.

En cas d'arrêt d'activité

"Il faut bien penser à se radier lorsqu'on décide d'arrêter son activité, rappelle Laurence Joly. Même si on ne paie pas de cotisation, il faut signaler officiellement que l'on cesse son activité." Cela vous évitera quelques surprises, comme par exemple que l'on vous réclame le paiement de la taxe professionnelle au bout des trois ans...