Auto-entrepreneur : les conseils et les pièges à éviter "Le statut d'auto-entrepreneur m'aide à tester la viabilité de mon activité"

Laëtitia Velay, salariée, infographiste

Laëtitia est chargée de communication à temps partiel dans une compagnie de danse. Avant cela, elle avait exercé pendant 6 ans comme infographiste dans une imprimerie. "C'est ma formation de base mais le travail ne me plaisait pas beaucoup donc je me suis réorientée dans le culturel il y a trois ans", explique-t-elle. Finalement, comme son travail de graphiste lui manque, elle se met à retravailler sur son ordinateur et à parler de son envie autour d'elle, avant de se lancer concrètement en tant qu'auto-entrepreneur en mars 2009. "Je réalise des travaux d'infographie, à savoir tout ce qui concerne l'identité visuelle : supports de communication écrits, affiches, tracts, sites internet...".

"Au départ je pensais me lancer en tant qu'entrepreneur individuel"

"Au départ je pensais me lancer en tant qu'entrepreneur individuel." Finalement, le statut d'auto-entrepreneur lui permet de conserver son emploi à temps partiel et de s'assurer ainsi un revenu minimum. "Pour l'instant, cela m'aide à tester la viabilité de mon activité. C'est simple à mettre en œuvre et on ne prend aucun risque puisqu'on paie ses charges au réel. De plus, en tant qu'auto-entrepreneur, on ne facture pas la TVA, ce qui est un atout pour moi qui m'adresse à des associations, ces dernières ne pouvant pas la récupérer", raconte-t-elle.

Avant de se lancer, Laëtitia Velay s'est renseignée auprès des Boutiques de gestion mais aussi du numéro de téléphone dédié aux auto-entrepreneurs* - "les personnes sont très compétentes". Cela lui a permis de préciser son projet, de prendre confiance en elle et surtout de se poser les bonnes questions. Pour le moment, les revenus ne sont pas très élevés, environ 500 euros par mois, et elle consacre beaucoup de temps à sa nouvelle activité - "j'ai besoin de faire ma propre communication". Mais elle n'en est qu'au tout début.

Une difficulté particulière ? Elle hésite. Visiblement, tout s'est déroulé sans accroc. Une interrogation toutefois : ouvrir ou pas un compte bancaire d'entreprise, relativement onéreux. "C'est le Crédit coopératif qui m'a conseillé la solution la plus simple : garder mon compte courant et mettre les recettes de mon activité sur un livret. Cela permet de distinguer les rentrées d'argent et de basculer des sommes facilement de l'un à l'autre." Une solution satisfaisante tant que les revenus sont accessoires. 

* Il s'agit du 0811 09 00 99