La formation continue pèse quelque 5 milliards d'euros en France, âprement
disputés par plus de 13.000 acteurs. La Dares, l'organisme statistique
du ministère du Travail, suit de près ce marché où
se côtoient organismes privés, associations, institutions publiques
ou parapubliques et personnes individuelles.
Les indépendants se font une place
Les dernières données disponibles, publiées en 2007,
renseignent sur l'état de l'offre en 2005. Après de fortes
hausses de 2000 à 2004, le chiffre d'affaires généré
par les acteurs de la formation professionnelle se stabilise à 5,4 milliards
d'euros en 2005 (- 0,9 %). En terme de volume, la tendance
est néanmoins meilleure : le nombre d'heures-stagiaires* dispensées
a ainsi progressé de 9 % par rapport à 2004.
Le gâteau doit pourtant être partagé entre un nombre
croissant d'intervenants (+ 3,9 % entre 2004 et 2005). En tête
desquels les organismes privés à but lucratif et les individuels,
dont les effectifs progressent similairement de 6 %. Les individuels
recensés par la Dares représentent ainsi un peu moins d'un
tiers de l'offre et sont donc près de 4.200. Ils ne touchent cependant
qu'un stagiaire sur dix et ne réalisent que 4 % du chiffre d'affaires
du secteur. Leur dynamisme se révèle néanmoins très
fort puisque leurs ventes progressent de 10 % entre 2004 et 2005.
Qui finance ?
Il ressort de l'enquête de la Dares que les entreprises sont les
principaux acheteurs sur le marché de la formation professionnelle.
Elles financent près de 50 % des heures de formation, soit directement
à travers leur plan de formation, soit via les versements obligatoires
qu'elles effectuent auprès des OPCA (organismes paritaires
collecteurs agréés). Les particuliers, quant à eux,
représentent 7,7 % des dépenses. Enfin, les organismes
de formation assurent, selon ces mêmes statistiques, un peu plus d'un
quart des revenus des formateurs, certains d'entre eux passant par elles
pour commercialiser leurs prestations.
En 2005, les formations duraient en moyenne 76 heures. Un chiffre qui tend
à remonter après quatre années de baisse mais qui tient
surtout au succès des bilans de compétences et autres prestations
longues, assez proches du coaching.
Quelles spécialités ?
L'étude de la Dares s'intéresse enfin aux spécialités
qui ont le plus le vent en poupe. Dans le top 10 des disciplines, on
trouve notamment l'informatique, le commerce et la vente, le secrétariat
ainsi que le développement des capacités comportementales et
relationnelles. Une enquête parallèle de la Fédération
de la formation professionnelle, plus réduite car ne s'adressant qu'aux
organismes de formations privés, fait apparaître un plus grand
niveau de détail. Là encore, on retrouve les thèmes
liés au management et au développement de la personne parmi
les plus porteurs.
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Les segments les plus porteurs |
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Marchés |
Pourcentage de répondants qui anticipent une hausse
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Management des hommes, développement personnel |
53 %
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Formations spécifiques à des métiers |
49 %
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Logistique et transport |
42 %
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Formations linguistiques |
40 %
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Formations générales, préprofessionnelles et d'insertion |
37 %
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Source : Fédération de la
formation professionnelle / 2005 (données 2007) |
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En savoir plus
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Les OPCA |
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Selon leur branche, les entreprises peuvent être tenues de verser tout ou
partie de leur budget destiné à la formation professionnelle à des organismes
paritaires collecteurs agréés. En échange, ces derniers fournissent des conseils
à l'entreprise pour son plan de formation et aux salariés pour le choix de leur
projet. |
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* Somme du nombre d'heures de
stage suivies par chaque stagiaire