Se lancer dans la franchise : les règles d'or Avoir l'esprit entrepreneur... mais pas trop

S'appuyer sur un concept qui a fait ses preuves, profiter d'une communication à l'échelle nationale, bénéficier des tarifs avantageux d'une centrale d'achat et surtout ne pas être seul face aux aléas : le principe de la franchise ne manque pas d'atouts pour un jeune entrepreneur inquiet à l'idée de créer son activité ex nihilo. "La franchise est un réducteur de risque", résume Michel Kahn, président de l'IREF, fédération européenne des réseaux de franchise, et auteur de "Franchise et partenariat".

En théorie, le concept est accessible à tous, quels que soient votre âge, votre expérience ou votre niveau d'études. "Parmi les franchisés, nous trouvons des femmes qui ont besoin d'un second revenu pour leur foyer, des commerçants indépendants qui veulent se reconvertir, des salariés qui ont perdu leur emploi, des jeunes débordant d'énergie", énumère l'expert. Pour autant, ne réussira pas dans la franchise qui veut. Il ne faut pas perdre de vue que l'on parle de créer son entreprise et de la gérer au quotidien, avec risque de dépôt de bilan si elle n'est pas viable.

Pourtant, la différence avec une création d'entreprise classique est notable et demande un état d'esprit spécifique : "Le franchisé doit pouvoir s'adapter à la culture du partenariat. Il est comme un cycliste, seul à pédaler mais faisant toujours partie d'une équipe, compare Michel Kahn. S'il entre pour bénéficier du nom de l'enseigne et faire ensuite ce qu'il veut, cela ne fonctionnera pas." En somme, être suffisamment indépendant pour ne pas demander de l'aide à la tête de réseau toutes les cinq minutes tout en faisant preuve de l'humilité nécessaire pour se fondre dans un projet qui a déjà fait ses preuves.