"Rework : réussir autrement" ou comment réinventer le management d'entreprise Les interruptions minent la productivité

Toutes les interruptions qui fractionnent la journée de travail nuisent à la productivité du collaborateur. Un seul remède pour les auteurs, se ménager des plages de solitude.

« Si vous passez vos soirées et vos fins de semaine au bureau, ce n'est pas parce que vous avez trop de travail mais parce que vous n'arrivez pas à en abattre assez durant les jours de la semaine. Pourquoi ? A cause des interruptions. (...)

Les interruptions fractionnent votre journée de travail en une suite de courts moments de travail. Quarante-cinq minutes et vous répondez à un appel. Quinze minutes et c'est l'heure du repas. Une heure, et vous vous rendez à une réunion. La journée s'achève, et c'est tout juste si vous avez joui de deux heures de travail ininterrompu. Or, vous ne pouvez rien accomplir de substantiel si vous êtes sans cesse en train de commencer, d'arrêter, de recommencer, d'arrêter, etc. (...)

"Faites de la matinée (ou de l'après-midi) une plage de solitude"

Inutile de vous lever à l'aube pour jouir d'une plage de solitude ; vous pouvez en ménager une au bureau. Décidez que la moitié de la journée sera réservée à cette fin. Décrétez qu'entre 10 heures et 14 heures, personne ne parle à ses collègues (sauf durant le repas), faites de la matinée (ou de l'après-midi) votre plage de solitude personnelle ou inspirez-vous des "vendredis décontractés" et instaurez les "jeudis silencieux".

Quelle que soit la formule, veillez à ce que ces plages de solitude soient rigoureusement respectées si vous voulez éviter les interruptions qui minent la productivité. Pour cela, il faut vaincre la dépendance à la communication. Une plage de solitude réussie exige de renoncer aux textos, aux appels téléphoniques, aux courriels et aux réunions : on ferme tout, on se tait et on travaille. Les résultats vous étonneront.

Dernier conseil : pour communiquer avec vos collaborateurs, privilégiez les moyens passifs qui ne commandent pas une réponse immédiate, comme les courriels, plutôt que les moyens interruptifs, comme les appels et les réunions. »

Editions Maxima - Laurent du Mesnil