DOSSIER 
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Le développement durable vu par la Société Générale
Entretien avec Michel Laviale, en charge du dossier développement durable à la Société Générale. Un domaine dans lequel le groupe bancaire a lancé un vaste plan d'action fin 2002. (juin 2003)
 
Dossier

La Société Générale n'a pas attendu l'adoption de la loi sur les nouvelles régulations économiques pour s'intéresser au thème du développement durable. En novembre 2001, le groupe bancaire a signé la Déclaration des institutions financières sur l'environnement et le développement durable élaborée sous l'égide du PNUE (Programme des Nations Unies pour l'Environnement). Depuis, la politique de développement durable s'est institutionnalisée, sous la houlette de Michel Laviale, Directeur qualité du groupe Société Générale. A côté des premières initiatives concrètes qui émergent, le responsable en charge de ce dossier insiste sur la nécessaire sensibilisation vis-à-vis de cette thématique en interne.

Comment appréhendez-vous le thème du développement durable au sein de la Société Générale ?
Michel Laviale. Nous avons une vision à 360° du développement durable. Nous le définissons comme un développement satisfaisant les besoins actuels sans compromettre ceux des générations futures, grâce à une approche responsable intégrant les intérêts de toutes les parties prenantes. Nous estimons que le développement durable doit être intégré aux différents métiers du groupe. Par conséquent, nous ne disposons pas de budget développement durable spécifique. Nous avons monté une structure d'animation et d'impulsion mais qui n'a pas vocation à se substituer aux directions opérationnelles. Le comité développement durable du groupe, d'une vingtaine de personnes, comprend des représentants des branches opérationnelles et des métiers transversaux. Nous avons commencé à structurer notre réflexion sur ce sujet à partir de mi-2000. A la fin de cette même année, nous avons dressé un état des lieux pour recenser nos forces et nos faiblesses en se servant du référentiel proposé par Arese, l'agence de cotation extra-financière reprise par Vigeo. Depuis, nous avons aborder de nouveaux thèmes comme l'environnement et la société civile étendue aux ONG. En novembre dernier, le Comité exécutif a ainsi validé un plan d'action articulé autour de cinq axes d'orientation : améliorer la mesure et le reporting de nos performances sociales, environnementales et sociétales, approfondir et systématiser notre politique en matière d'environnement dans nos activités, développer et normer nos pratiques sociales responsables dans le monde, harmoniser et renforcer nos actions de mécénat solidaires au niveau groupe et accroître la sensibilisation des collaborateurs du groupe sur ces thèmes. C'est notre grand challenge : on parle trop souvent de développement durable de manière abstraite mais nous devons montrer des applications concrètes.

Justement, pourriez-vous citer des exemples concrets d'implication du groupe Société Générale sur ce thème ?
Je vais prendre l'initiative la plus récente qui est très significative. Après avoir adhéré en novembre 2001 à la déclaration des institutions financières sur l'environnement et le développement durable qui avait été élaborée par le programme des Nations-Unies pour l'environnement, nous venons de signer le Global Compact, une initiative personnelle prise par Kofi Annan, Secrétaire général de l'ONU. Celle-ci porte sur une déclaration à neuf principes relatifs au respect de l'environnement et aux droits sociaux et humains. A cette occasion, nous avons envoyé une lettre personnalisée à l'ensemble des responsables d'implantations à l'étranger pour les sensibiliser sur ces sujets et susciter d'éventuelles observations. Autre exemple, cette fois dans le domaine des ressources humaines. Le groupe a décidé de mettre en place en début d'année un plan d'actionnariat salariés. Troisième exemple concret : notre soutien en faveur des personnes handicapées via la signature d'un accord de partenariat avec la Fédération Handisports.

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Quelle est la place de l'Internet dans le dispositif ?
Sur notre intranet, nous avons mis en place une base de données baptisée PlanEthic. Elle comprend de la documentation sur ce thème, les réponses aux questionnaires des sociétés de cotation extra-financière, le recensement des bonnes pratiques... Pour l'instant, PlanEthic est uniquement réservé aux collaborateurs groupe qui contribuent directement au développement durable. Sur la page d'accueil de notre site institutionnel du groupe, nous mettons également en valeur un onglet "développement durable". Dans cette rubrique figure notre rapport annuel dédié. Enfin, dans le cadre de la Semaine du développement durable, nous avons organisé en ligne un jeu-concours afin d'attirer les internautes vers la partie de ce site de manière ludique. Le jeu s'échelonne sur l'ensemble du mois de juin.

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Rédaction, Le Journal du Management


   
 
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