Portage
salarial
"Mon deuxième départ"
Côté
pile, Antoine-Jacques Mery conseille les restaurants parisiens les
plus prestigieux sur leur positionnement produit. Côté face, il
travaille sur un nouveau concept hôtelier pour créer son entreprise.
(septembre 2003)
Du monde de
la restauration à celui de l'entreprise, il n'y a parfois
qu'un pas. Antoine-Jacques Mery, trente-deux ans, est une nouvelle
fois sur le point de le franchir grâce au portage salarial.
Tout commence début 2001 : après avoir travaillé
dans la restauration de luxe, avoir géré des résidences
hôtelières pour le compte de la Ville de Paris et avoir créé
une entreprise de restauration à domicile, Antoine-Jacques
Mery découvre le portage salarial grâce à l'un
de ses amis.
"En une
dizaine d'années, j'avais accumulé de multiples expériences,
pas toujours heureuses, admet-il. L'entreprise de restauration à
domicile que j'avais lancée a par exemple été
contrainte d'arrêter ses activités au bout d'un an.
Mais j'avais le sentiment de disposer d'une véritable expertise
sur laquelle je pouvais m'appuyer."
Le
levier va venir du portage salarial. Avec ce nouveau statut, Antoine-Jacques
Mery se glisse dans la peau d'un consultant spécialisé
dans la restauration et l'hôtellerie haut de gamme. "C'était
le déclic que j'attendais. Tout ce que j'avais semé
auparavant allait enfin pouvoir germer."
Dans le cadre
de ses missions, Antoine-Jacques Mery alterne les objectifs :
un coup il est chargé de relancer un restaurant ou un hôtel
en perte vitesse, un coup il élabore et pilote le lancement
d'un nouvel établissement. En deux ans de portage, le jeune
consultant a travaillé pour des adresses parisiennes plus
prestigieuses les unes que les autres. A son palmarès le
restaurant Bon (désigné par Philippe Starck), Food Unlimited (désigné
par Christophe Pillet), le Chai 33 (implanté à Bercy
Village) ou encore le Buddha Bar du Groupe Costes.
Pour un consultant indépendant,
ce n'est pas facile d'être payé"
|
"Les missions
durent en moyenne de deux à trois mois, explique-t-il. Quand
il s'agit de relancer un établissement, je travaille notamment
sur l'offre produit, sur le repositionnement de la carte et sur
la formation du personnel. Pour les nouveaux établissements,
il s'agit en revanche de maîtrise d'ouvrage." Porté
par le bouche à oreille du secteur, ce consultant hyper-spécialisé
est aujourd'hui sollicité de toute part.
Avec le portage
salarial, Antoine-Jacques Mery estime avoir trouvé le juste
équilibre. "Je n'ai pas eu besoin de me lancer dans
les démarches administratives pour me mettre à son
compte. Surtout, je bénéficie du soutien de ma société
de portage pour gérer la facturation de mes missions. Quand
on est un consultant indépendant, ce n'est pas toujours facile
d'être payé sous trente jours et de régler ce
type de problème avec un client. En revanche, quand c'est
une société qui facture, et qu'elle dispose d'avocats
spécialisés, tout est plus simple."
Pour ces raisons, Antoine-Jacques
Mery a très pointilleux sur le choix de sa société
de portage salarial. Outre les conditions financières, le
consultant a été vigilant à la notion de confiance
et à l'image de marque de la société. "Dans
le domaine dans lequel j'exerce, l'image de marque est très
importante. Il fallait donc que la société de portage
dispose d'un nom, d'un logo et d'une signature cohérents
par rapport à mes prestations."
Comme pour beaucoup de "portés", Antoine-Jacques
Mery conçoit cette période comme un tremplin
pour créer sa propre entreprise. Depuis deux ans, entre chaque
mission, il travaille sur un nouveau concept d'hébergement
haut de gamme, à mi-chemin entre le locatif et l'hôtelier.
Ce concept, de dimension internationale, devrait prendre forme d'ici
six mois.
|