DOSSIER 
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Les techno-mobiles commerciales
Que la force mobile soit avec eux
Trop vite cantonnés au rôle d'agenda, les terminaux mobiles font leur grand retour dans l'entreprise en équipant les forces de vente. Une révolution copernicienne. (octobre 2003)
 
E. Payan (Bosch Outillage)
S. Bondil (Pataugas)
Visite guidée
12 produits

"En France, six millions de personnes travaillent en situation de mobilité externe, c'est-à-dire presque 20 % de la population active, souligne Stéphan Saraf, directeur du Salon Mobile Office. Les technologies mobiles ont donc un potentiel énorme." Aujourd'hui, ce potentiel se traduit essentiellement par le succès de la téléphonie mobile : selon l'ART (l'Autorité de régulation des télécommunications), 38,8 millions de téléphones portables sont en circulation en France.

Pendant ce temps, sur le front des techno-mobiles "intelligentes", le marché attend son heure de gloire. L'année dernière, 330 000 PDA (Personnel Digital Assistant) ont été vendus en France selon GFK. Le PDA, véritable vétéran des technologies mobiles, souffre encore d'une image simpliste : beaucoup d'utilisateurs potentiels le conçoivent comme un agenda électronique, doté au mieux d'un répertoire téléphonique.

Mais tout change rapidement. Le PDA et ses grands frères (Pocket PC, Tablette PC, PC portable...) s'entourent de périphériques et de fonctionnalités de plus en plus pointus (voir notre sélection de 12 produits). Le nomadisme technologique, tant de fois annoncé, tambourine enfin à la porte du monde professionnel. Aujourd'hui, les travailleurs itinérants peuvent bel et bien se déplacer avec leur bureau.

Une population est à la pointe du phénomène : les forces de vente, notamment dans la négoce, la grande distribution et la santé. Cet attrait des commerciaux pour les nouvelles techno-mobiles ne se fait plus selon le culte du gadget. En pouvant être directement branché sur le système d'information de l'entreprise, le terminal mobile devient le troisième oeil du vendeur. Historique client, catalogue produits, état des stocks ou prise de commande peuvent y être consultés, actualisés et validés en permanence (voir à ce sujet les fonctionnalités proposées par les terminaux).

Le PDA est plus informel que le PC"

Alain Pauchet, Abaxia

Cette deuxième jeunesse des terminaux mobiles met à mal l'univers traditionnel du PC, pas toujours adapté aux situations de nomadisme. "Pour utiliser un PC, il faut s'asseoir et faire patienter le client pendant qu'on le démarre, explique Alain Pauchet, directeur marketing et commercial d'Abaxia Métiers Mobiles, un éditeur spécialisé dans les solutions mobiles. Le PDA évite ce temps d'attente. Il est aussi plus informel : il permet par exemple de rester debout, à l'accueil."

La situation "debout" n'est pas l'unique avantage des techno-mobiles, loin s'en faut. Dotés d'un stylet, parfois d'un écran tactile, ces terminaux offrent des interfaces intuitives qui arrivent à convaincre le vendeur le plus hermétique à l'informatique. Ils sont aussi des "plus" commerciaux, impressionnent les clients et créent une certaine osmose dans les forces de vente (lire à ce sujet le témoignage de Bosch Outillage Electroportatif).

Vues de l'entreprise, les techno-mobiles commerciales ont d'autres avantages. "En équipant leur équipe de terminaux, explique Michel Sasportas, directeur général de Danem, un autre éditeur spécialisé dans le mobile, les responsables commerciaux et marketing peuvent avoir une meilleure vision du terrain, en temps réel." A cette capacité de tracking s'ajoute une refonte des procédures commerciales qui réduit, au passage, la place du papier et le travail de ressaisie (lire à ce sujet le témoignage de Pataugas).

Pour mettre en place un tel projet, l'entreprise doit compter entre un mois et un an, suivant le nombre de commerciaux, le système d'information existant et la complexité de l'application. Le coût de développement de la solution est généralement compris entre 10 000 et 50 000 euros. Le budget matériel est, lui, en moyenne de 1 000 euros par salarié. "Le retour sur investissement pour ce type de projet est de moins d'un an, affirme Patrick Dehlinger, président fondateur de Syllem, un éditeur de logiciels pour terminaux mobiles. Un tel projet est en plus très structurant pour une entreprise : au moment de l'élaboration du cahier des charges, elle doit déterminer ce qu'elle sait faire et ce qu'elle saura faire dans quelques années."

E. Payan (Bosch Outillage)
S. Bondil (Pataugas)
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Derrière ce paysage idyllique, l'entreprise qui souhaite équiper sa force commerciale en techno-mobiles devra être vigilante sur deux points. Tout d'abord, comme tout outil en situation de nomadisme, les terminaux mobiles sont plus exposés que la moyenne à la détérioration, à la perte, voire au vol. Un facteur qu'il faut savoir prendre en compte dans son contrat d'assurance ou dans les garanties proposées par les constructeurs. Deuxième point, encore plus sensible : la sécurité des données. Les technologies sans fil sont jugées, parfois à tort, plus perméables aux intrusions. Dans ce domaine, mieux vaut jouer cartes sur table avec l'éditeur pour que toutes les mesures nécessaires soient intégrées dans le développement de l'application.

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Rédaction, Le Journal du Management


   
 
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