DOSSIER 
(octobre 2003).
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Aménager ses bureaux
Mobilier : tous à la même enseigne
Signe des temps, la tendance est au mobilier simple et économique pour presque tous les niveaux hiérarchiques. Prochaine étape : le bureau position debout, pour favoriser le dynamisme.
 

En 1991, les entreprises consacraient de 3 800 à 4 500 euros pour un poste de travail type, d'après Odile Duchenne, secrétaire générale de l'Unifa (Union nationale des industries françaises de l'ameublement). "Il y a dix ans, le mobilier était une véritable usine à gaz, explique-t-elle. Il était très sophistiqué avec par exemple des goulottes sous le plateau pour cacher les câbles." Aujourd'hui, l'aménagement moyen, comprenant le bureau, le caisson et le siège, vaut environ 1 000 euros. La crise est passée par là, la tendance est au mobilier simple.

D'après les chiffres de l'Unifa, le mobilier compact, de moyen de gamme, représente le cœur du marché avec environ 60 % des ventes. Un mobilier dont les formes ont évolué : alors que les courbes étaient autrefois appréciées, c'est aujourd'hui le retour aux formes géométriques, carrées ou rectangulaires.

Un bureau en deux parties, pouvant faire office de table de réunion

Autre tendance, très forte : le nomadisme. Les éléments du bureau sont de plus en plus mobiles, à l'instar des fameux caissons à roulettes. En matière de surfaces, le plaquage en bois devient de plus en plus rare. Le mélaminé et le stratifié représentent désormais 90 % du marché. Les couleurs en sont principalement claires (blanc, beige et blond, bois clair). Les sièges de bureaux sont devenus, eux, sophistiqués avec de multiples réglages pour soulager le travail sur écran. Certains sièges proposent même une position sieste.

Aux côtés de ces grandes tendances déco, un autre phénomène marque le mobilier de bureau : la perte d'influence du niveau hiérarchique. La hiérarchie se ressent de moins en moins dans le mobilier, presque dans toutes les entreprises. Même le patronat donne l'exemple. "Dans le nouveau siège du Medef, il n'y a que deux strates de mobiler contre cinq auparavant," constate ainsi Odile Duchenne.

Malgré ce nivellement sur les gammes de mobilier dans l'entreprise, les PDG, directeurs généraux et managers ont aujourd'hui des attentes très spécifiques sur leur bureau. Du coup, le coût de leur équipement (bureau, rangement et siège) peut atteindre les 20 000 euros. "Le manager souhaite par exemple de plus en plus un bureau faisant également office de table de réunion." note ainsi Marion Toison, chef de produit bureaux et espaces de réunion chez Haworth, un fabricant de mobilier.

En savoir plus

Un engouement pour le travail en équipe qui confère aux bureaux des dimensions records avec, parfois, jusqu'à trois mètres de longueur. Pour éviter un aspect trop présidentiel, certains bureaux se fractionnent en deux afin de permettre, si nécessaire, une configuration réunion.

Le bureau de demain ? Pour Marion Toison, il devrait être réglable en hauteur. "La position debout du bureau est une piste très intéressante, même si elle est pour l'instant peu demandée. Elle permet de consulter rapidement ses e-mails ou de faire des réunions courtes, car on s'éternise moins lorsque l'on est debout."

Autre piste à suivre : l'aménagement dynamique afin de provoquer le déplacement des salariés. "ll n'existe pas de bonne posture en ergonomie que l'on peut adopter toute une journée, poursuit Marion Toison. L'idéal serait donc de changer de posture au cours de la journée en offrant aux salariés des plans de travail de différentes hauteurs et en créant des espaces dédiés par activité : concentration, phoning, réunion..." Bref, le mouvement perpétuel.

 

Rédaction, Le Journal du Management


   
 
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