La réussite professionnelle est une affaire
hautement subjective : elle concentre le potentiel, la formation
suivie, le parcours, le salaire ou encore les responsabilités
endossées. Autant de facteurs que l'on regroupe volontiers
dans la notion de carrière. Un domaine dans lequel la majorité
des lecteurs du Journal du Management estiment avoir fait
leurs preuves : 62 % considérent avoir bien réussi
leur vie professionnelle. Mais au jeu de "la bouteille à
moitié vide ou à moitié pleine", cette
majorité laisse apparaître une part non négligeable
de cadres (38 %) qui estiment que leur parcours professionnel
n'est pas à la hauteur de leurs attentes. Rapportés
à la population totale des cadres, ces 38 % représentent
plus de 795 000 salariés décus par leur vie professionnelle...
Pensez-vous avoir bien réussi votre vie professionnelle ?
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Oui
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Non
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Et si c'était à refaire, referiez-vous votre
vie professionnelle de la même façon ?
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Oui
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Non
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Fort
logiquement, cette perception de la réussite professionnelle
se reflète de façon quasi symétrique dans une
autre notion : celle de l'orientation de la carrière.
A la question "si c'était à refaire, referiez-vous votre vie
professionnelle de la même façon ?", 58,5 % des répondants
campent sur leurs positions. A l'inverse, 41,5 % souhaiteraient
réorienter leur vie professionnelle. Là aussi, cette
part non négligeable est un véritable défi
pour les entreprises.
Autre
élément de la notion de réussite : la
rémunération. Dans ce domaine, on pouvait s'y attendre,
le baromètre des cadres satisfaits repasse sous la barre
des 50 %. Au total, 45,4 % des répondants estiment
que leur salaire est "correct", "bon", "très
bon", voire "trop élevé".
Comment
jugez-vous votre rémunération ?
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Insuffisante
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Correcte
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Nettement
insuffisante
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Bonne
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Très
bonne
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C'est trop !
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La perception de la réussite
professionnelle ne se limite pas à une analyse du
chemin déjà parcouru : elle concerne également
la manière dont est appréhendé le reste de la carrière.
A ce jeu, 63,5 % des lecteurs considérent qu'ils continueront
à progresser en termes de responsabilités et de salaire.
Une majorité à rapprocher de la structure de l'échantillon
interrogé : 52 % des répondants appartiennent
à la tranche d'âge des 25-34 ans. Une tranche d'âge
pour laquelle la notion de progrès professionnel est davantage
naturelle.
Comment
prévoyez-vous la suite de votre carrière ?
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Je vais
progresser en responsabilités et en salaire
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Je ne devrais
plus beaucoup progresser
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Il va falloir
que je défende ma place sérieusement
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Quels
sont vos plus grands regrets professionnels ? (plusieurs
réponses possibles)
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Ne pas mieux
parler anglais
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Ne pas avoir
demandé des augmentations plus importantes
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Ne pas avoir
complétement réorienté ma carrière
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Ne pas avoir
fait une grande école de commerce
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Ne pas avoir
créé une entreprise
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Ne pas avoir
fait une grande école d'ingénieur
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Ne pas avoir
changé d'entreprise plus souvent
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Rien de
rien
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Ne pas avoir
pris un congé sabbatique
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Si, on le voit, la notion de réussite est partagée
par la majorité des sondés, les regrets professionnels
restent, eux, omniprésents. Largement en tête de ces
regrets, figure le fait de ne pas mieux parler anglais (48,1 %).
Un mal typiquement français estiment les spécialistes
des ressources humaines. Suivent, dans un mouchoir de poche, deux
grands types de regrets professionnels : la gestion de la carrière
(négociation du salaire, choix de l'entreprise...) et la
formation initiale suivie (ne pas avoir fait une grande école
de commerce ou une grande école d'ingénieur). Au final,
seuls 10,2 % des lecteurs estiment n'avoir aucun regret professionnel.
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