DOSSIER 
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Des managers pas comme les autres...

Fonction : Réalisateur
Nom : Henri Helman

Henri Helman a un parcours classique : il a fait une école de cinéma à la fin des années soixante, puis a été assistant, et enfin producteur et réalisateur de films. Pour le cinéma, il a écrit et réalisé Le cœur froid (sélection "Perspectives du Cinéma Français" au Festival de Cannes 1977) et réalisé Where is parsifal, avec Tony Curtis et Orson Welles (sélection officielle section "Un Certain Regard" au Festival de Cannes 1984). En télévision, il a réalisé la série Méditerranée, le téléfilm L'institutrice (d'après le roman de Claire Chazal), des épisodes de Joséphine, ange gardien et Les Cordier, juge et flic. Il vient de tourner au Portugal la mini-série Lagardère, avec Bruno Wolkowitch.

Avez-vous le sentiment de faire du management ?
Henri Helman. Dans mon métier, je gère des budgets importants dépensés en peu de temps. Je cherche à les utiliser le mieux possible. Le management est donc un paramètre quotidien.

Quelle est votre définition du "management" ?
Management est un terme anglais qui veut dire beaucoup de choses... Pour moi, c'est la capacité à gérer des paramètres différents et des situations parallèles pour rendre plus efficace un projet. Dans mon métier, je pense que le management touche à tout ce qui est technique et économique. La direction des acteurs n'est pas de ce ressort, elle est du domaine de l'art.

Comment gérez-vous vos équipes ?
Je gère des équipes aux compétences très diverses. En moyenne, quatre-vingt personnes travaillent pour un film : maquilleurs, ingénieurs du son, photographes... C'est moi qui les engage. Je connais tout le monde. Je me considère comme un chef d'orchestre. Chaque équipe joue une partition et je les réunis pour obtenir un film, superposition de tous ces talents.

Comment vous appellent les membres de l'équipe ?
Ils me tutoient et m'appellent par mon prénom ! Je ne renouvelle que très peu l'équipe. Les films demandent trois à quatre mois de préparation, puis deux mois de tournage, parfois plus. Nous nous connaissons donc très bien et nous sommes maintenant des amis.

Avez-vous régulièrement des réunions ?
Avant le tournage, j'organise une grande réunion de préparation où j'explique ce que je veux. Chaque responsable vient ensuite me rendre compte de ce qu'il souhaite faire, et je leur donne le feu vert. Pendant cette phase de préparation, nous avons deux réunions par semaine. Pendant le tournage, nous faisons le point chaque jour.

Comment motivez-vous vos troupes ?
En général, l'équipe est très motivée et enthousiaste. Lorsque nous sentons une baisse de motivation, nous organisons des fêtes. Plus que par la démotivation, nous sommes surtout touchés par la fatigue. Il faut dans ce cas modifier le plan de travail, baisser le rythme.

Et comment gérez-vous le stress ?
Nous vivons des périodes de stress, principalement liées aux contraintes économiques. Nous devons travailler très vite. S'ajoute à cela le manque de confiance en soi... C'est à moi de gérer la tension de toute l'équipe. Je suis très calme de caractère et sûr de moi. J'impose donc un rythme chaleureux et détendu. Lorsqu'une personne est particulièrement stressée, je vais la voir, je lui parle et je lui redonne confiance en elle.

Quel conseil donneriez-vous à un manager ?
Il faut avoir une grande connaissance de la nature humaine, être psychologue et gérer avant tout le facteur humain.

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Rédaction, Le Journal du Management


   
 
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