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Une histoire d'engagement C. Lévy-Leboyer (Paris V) Focus group Cinq principes pour motiver A lire, à suivre

Alors, motivé ? Du 7 au 19 janvier derniers, 367 lecteurs du Journal du Management ont répondu à l'enquête en ligne consacrée à la motivation au travail. La conclusion de cette enquête peut se résumer en une phrase : "moi, je suis motivé juste ce qu'il faut, par contre chez les collaborateurs qui m'entourent, c'est pas terrible". Mais tout le monde étant le colloborateur de quelqu'un d'autre, on peut légitimement s'interroger sur le niveau global de motivation dans l'univers professionnel...

Pour comprendre le phénomène, commençons par la motivation au plan personnel. Dans ce domaine, ce sont 32,5 % des managers interrogés qui s'estiment "fortement" ou "très fortement" motivés. Le gros des troupes avoue plutôt que son niveau de motivation est "correct" (28,9 %), voire "faible" (24,7 %). D'un coup d'oeil rapide, on remarque que la courbe de distribution dénote une certaine symétrie entre la famille des "motivés" et celle des "démotivés", même si cette dernière catégorie apparaît légèrement majoritaire.

Quand il s'agit de parler du niveau de motivation des collaborateurs, cette fois la sentence est plus lourde. La courbe de distribution penche alors nettement en faveur des "démotivés". 43 % des managers interrogés considérent ainsi que leurs collaborateurs proches affichent une motivation "faible" ou "très faible". Ils ne sont que 3,7 % à considérer que leur niveau de motivation est "très fort".

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Vu dans le temps, le niveau de motivation professionnelle apparaît sujet à une mécanique de dégradation. Alors que 15,4 % des cadres estiment dans cette enquête que leur motivation a augmenté au cours des dernières années, ils sont plus de 48 % a estimé que leur enthousiasme a au contraire baissé. Certains verront dans ce recul l'impact de la situation économique.

Un impact probable, d'autant plus que la motivation et la démotivation apparaissent être des "maladies contagieuses". Pour 68,9 % des managers, la motivation est avant tout une affaire collective. On peut donc supposer que dans une période économique morose, la démotivation fait boule de neige parmi les effectifs.

Cet effet "boule de neige" est à considérer avec vigilance par les entreprises : pour la très grande majorité des cadres interrogés, la motivation apparaît être un élément professionnel déterminant. 98,4 % estiment que la motivation est un facteur essentiel dans leur travail et 97 % se disent prêts à changer d'entreprise ou de poste face à un problème de démotivation.

Les paramètres qui influencent le plus la motivation professionnelle (plusieurs réponses possibles)
	Consultez sur chaque thème les avis du focus group     Lire La rémunération  71,9 % Lire La qualité de la hiérarchie, le management  61,6 % Lire L'intérêt intellectuel, l'apprentissage, l'innovation  61,3 % Lire Le travail en équipe, l'ambiance de l'entreprise  60,5 % Lire La reconnaissance de mon travail, de mes apports  59,7 % Lire L'indépendance, la responsabilisation  58,0% Lire L'évolution de carrière  54,8 % Lire Les projets menés à terme, les objectifs respectés  31,9 % Lire La culture de l'entreprise, son image de marque  21,1 % Lire Les avantages en nature  13,4 %

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Reste que la motivation est un phénomène pluriel, qui prend racine dans différents éléments de la vie professionnelle. Aux yeux des managers, sept grands facteurs influencent directement la motivation avec, en tête, la rémunération (71,9 % des suffrages). On notera également que pour 61,6 % des cadres, la qualité du management joue un rôle déterminant. Une façon de dire que la gestion de la motivation est un domaine sur lequel doit savoir agir la hiérarchie.