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Cinq astuces pour apprendre une langue relax

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N. O'Shea (CCIP)

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Les Européens et les langues Les bases du chinois Il n'y a pas que l'anglais Les 10 langues qui comptent le plus Cinq astuces pour apprendre Des formations dans la mouvance N. O'Shea (CCIP) J.-P. Robbe (Ferma)

Lorsqu'on interroge des organismes de formation au sujet des langues enseignées, la réponse est unanime : 90 % des demandes concernent encore et toujours l'anglais. Cette langue a encore de beaux jours devant elle. Mais à côté de ce "mastodonte", fleurissent de nouvelles langues, plus exotiques : le russe, l'arabe, le japonais, le chinois... Des langues dans l'air du temps et qui, peu à peu, grignotent du terrain sur l'espagnol et sur l'allemand.

"La demande en formation de langues est très conjoncturelle et dépend beaucoup de l'actualité des pays", prévient Catherine Mathieu, responsable administrative au service commun de la formation continue à l'Inalco (Institut national des langues et civilisations orientales). "Mais, ajoute Christiane Muglioni, coordinatrice de la formation continue en langues du réseau Greta (Ndlr : Groupement d'établissements publics locaux pour la formation continue), le jeu de l'offre et de la demande entraîne un cercle vicieux. Malgré un réseau et un carnet d'adresses de qualité, la demande pour les langues autres que l'anglais reste faible, ce qui rend ces formations plus chères et moins attractives."

Parallèlement au développement des langues exotiques, le monde de la formation a vu évoluer les demandes des entreprises pour leurs salariés. A l'heure de la globalisation des échanges, les entreprises attendent des formations linguistiques des réponses à des besoins précis dans le cadre de leur activité. "Avant, les entreprises nous demandaient de faire des heures formation. Aujourd'hui, elles veulent des résultats, lance Jean-Michel Dubedout, président de Telelangue, un cabinet de formation spécialisé dans les langues. Le but d'une formation c'est désormais de permettre à l'apprenant d'être efficace dans tel ou tel contexte"

Bref, aujourd'hui on ne propose plus aux salariés d'apprendre, avec un grand "A", l'anglais, l'allemand ou l'espagnol. Les entreprises veulent que tel ou tel salarié maîtrise le vocabulaire commercial anglais, les échanges téléphoniques en allemand ou la négociation en espagnol. Les demandes de formation sont très précises, avec des budgets souvent limités. "En 1999, nous proposions des formations de 80 heures en moyenne, poursuit Jean-Michel Dubedout. Nous en sommes actuellement à 40 heures, avec plus de personnes à former et en moins de temps."

Les tarifs ? De 6 à 60 euros de l'heure...

Pour tenter de répondre à cette équation personnalisation-temps-argent, bon nombre de cabinets et de structures de formation s'ouvrent aux nouvelles technologies, e-learning en tête. C'est le cas du Cned, le Centre national d'éducation à distance. Dès l'année prochaine, le centre proposera des formations lingistiques via le Web. "Nous avons acquis une technologie qui nous permettra demain de proposer des formations 100 % en ligne, indique Jean-Luc Faure, directeur de l'Institut du Cned de Poitiers (tête de réseau concernant la formation à distance en langues). Les apprenants pourront par exemple enregistrer leurs exercices oraux directement sur ordinateur puis nous les transmettre par Internet. Sous 48 heures, nous leur fournirons des réponses personnalisées avec des corrections."

Aujourd'hui, les différentes formules de formation en langues disponibles sur le marché affichent des tarifs qui vont de 6 euros de l'heure (pour les cours du soir ouverts à tous) à 60 euros de l'heure (pour les formations professionnelles spécialisées). Un marché qui devrait connaître un essor rapide avec la loi sur la formation tout au long de la vie, promulguée en mai dernier. Elle donne droit à 20 heures de formation par an, cumulable sur six ans, pour l'ensemble des salariés. Une partie de la formation pourra se dérouler en dehors du temps de travail et être rémunérée à hauteur de 50 %.

Reste que ce nouveau volume de formations ne sera pas forcément gage de réussite. "Le risque, prévient Annick Borletsis du Greta Marseille, c'est que les formations se banalisent et que les apprenants en entreprises s'impliquent moins dans la formation." Or l'implication et la motivation, quel que soit l'outil de formation, reste le principal moteur d'apprentissage d'une nouvelle langue.

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