Journal du Net > Management >  15 résolutions pour une meilleure rentrée : "Je suis sympa avec mon équipe"
DOSSIER 
 
01/09/2004

15 résolutions pour une meilleure rentrée
"Je suis sympa avec mon équipe"

Résolution n°2 : cette année, je serai agréable à vivre.
  Envoyer Imprimer  

Arnaud Rochette (coach) : "Le respect d'autrui est source de sympathie"

Charge de travail délirante et humeur à couper au couteau, les relations sont tendues avec votre équipe ? La recette pour être sympa avec vos collaborateurs repose sur un ingrédient essentiel : le respect. "Devenir sympa avec son équipe" touche le mode de fonctionnement et la personnalité des individus : nos besoins sont soit orientés sur ce que l'on fait objectivement, soit sur le relationnel. Ce qui explique parfois que les personnes qui ne fonctionnent pas comme nous-même nous paraissent antipathiques, et vice-versa. L'avis d'Arnaud Rochette, coach.

Faut-il chercher à être sympa ?
Arnaud Rochette. C'est une erreur de penser que ça va mieux quand on est sympa. Ce qui importe est de respecter les autres en tant que personnes, comme soi-même, même si la fonction occupée comporte une autorité donnée par l'entreprise. Le respect consiste à rendre possible la critique de ce qu'une personne fait ou de son comportement, comme par exemple dans le cas d'un retard qui nuirait aux autres dans le fonctionnement de l'entreprise. Le respect ne met pas en cause la personne elle-même. Il y a une différence entre ce qu'est une personne et ce qu'elle fait.

Que faire pour paraître sympa aux yeux de son équipe ?
Pour devenir sympa, il faut toucher la sensibilité des gens. Par exemple, quand il y a débordement ou urgence dans le travail de manière imprévue et inévitable, qui donne un coup de main ? Le chef peut retirer sa casquette et se mettre au niveau des autres pour aider. C'est envoyer un signe fort comme dans le cas par exemple d'un mailing massif et urgent "il y a urgence, tout le monde donne un coup de main et colle des enveloppes".

Peut-on être responsable et sympa ?
Il faut être disponible et accessible. Une équipe mature, c'est-à-dire autonome, est entraînée à faire signe lorsque c'est vraiment important. Pour être disponible, le responsable doit organiser ses temps d'absence et être véritablement disponible lorsqu'il est présent. Si l'on souhaite être au courant de tout, la méthode est de négocier quelle information on désire et à quel moment. Par exemple, en cas de dérapage de délais : "si un risque se présente, vous me faites signe." Le responsable doit déterminer et transmettre ses critères d'alarme. En fait, toute la problématique réside dans la confiance que l'on met dans les compétences d'autrui. En outre, motiver les personnes est un point essentiel. Les signes d'encouragement et de reconnaissance développent en ceux qui les reçoivent une confiance en eux, d'où leur motivation.

Etre sympa, est-ce une problématique pour les managers que vous accompagnez ?
Parfois. Il y a d'ailleurs un cas très fréquent lorsque je travaille avec de jeunes managers, lors d'une prise de premier poste en début de carrière, et qui plus est s'ils ont eux-mêmes fait partie de l'équipe dont ils deviennent responsables. Ceux-ci demandent : "Est-ce qu'il faut que je sois sympa ?". Là il existe une confusion entre autorité et autoritarisme. Cependant, le but d'un manager n'est pas d'être sympa, mais de gérer les conflits en étant équitable et juste. S'il a du respect pour les personnes avec qui il travaille alors ces derniers le trouveront sympa.

En savoir plus...
Livres : - "Le Leader situationnel" (Paul Hersey, Editions Actualisation, 109 pages, 12,00 euros)
>>> Consulter les librairies
- "Le guide du manager d'équipe" (Jean-Louis Viargues, Editions d'Organisation, 168 pages, 23,20 euros)
>>> Consulter les librairies

Résolution précédente 

Un témoignage, une question, un commentaire sur ce dossier ?
Réagissez

JDN Management Envoyer Imprimer Haut de page

Sondage

Penserez-vous à votre travail pendant les fêtes de fin d'année ?

Tous les sondages