Grands comptes :
les 5 entreprises
les mieux notées
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Rg
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Entreprise
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Note
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1
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Lafarge |
3,14
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2
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Sanofi-Synthelabo |
3,13
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3
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Gaz de France |
3,00
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4
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Veolia Environnement |
2,95
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5
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Aventis |
2,89
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Après des années folles qui ont porté au
pinacle les PME innovantes et autres start-ups, les grands comptes retrouvent leurs lettres de noblesse dans un marché de l'emploi qui reste tendu. Le groupe Lafarge, spécialisé dans les materiaux de construction, se hisse en tête de cette catégorie. On notera la présence dans ce classement d'une entreprise publique, à savoir Gaz de France, et surtout la forte réprésentation du secteur pharmaceutique avec Sanofi-Synthelabo et Aventis, aujourd'hui engagé dans un rapprochement avec le laboratoire franco-allemand Sanofi.
Christian Herrault (Lafarge)
"Répondre aux exigences sur le développement des carrières"
A la première place du classement "grands comptes" s'installe cette année le groupe Lafarge. Le leader mondial des matériaux de construction, implanté dans plus de 70 pays, compte à ce jour près de 75.000 collaborateurs. Des collaborateurs visiblement satisfaits. Rien d'étonnant pour Christian Herrault,
directeur général adjoint, chargé des ressources humaines
et de l'organisation.
Le groupe Lafarge s'impose dans la catégorie grands comptes. Etes-vous surpris de cette position ?
Christian Herrault. Lafarge se préoccupe activement du développement
de ses collaborateurs. L'entreprise est donc régulièrement bien
classée dans ce type de palmarès. Mais je me réjouis toujours que
nos efforts soient ainsi récompensés par des enquêtes de perception.
Quels projets avez-vous récemment
menés sur le plan des ressources humaines ?
Nous menons un grand projet d'entreprise au niveau international
: Leader for tomorrow. Après une croissance très forte du
groupe au cours des cinq dernières années, se traduisant notamment
par une augmentation de 50 % de nos effectifs, il s'agit de réaffirmer
les valeurs du groupe auprès de l'ensemble des salariés et de communiquer
sur la vision et la stratégie de l'entreprise. Nous avons réécrit
les principes d'action, mis en place au milieu des années 70 et
périodiquement réactualisés. Des groupes de travail ont proposé
des textes, ensuite validés au cours d'une convention de huit cents
personnes à Barcelone. Les principes ont été discutés et commentés.
Ils expriment désormais non seulement notre vision et nos engagements,
mais aussi ce que nous appelons notre philosophie de management
et l'ensemble de valeurs auxquelles nous tenons particulièrement.
Partout dans le monde, nous avons organisé des réunions d'une journée
réunissant chacune une cinquantaine personnes, pour discuter de
ces principes d'action à partir de cas concrets. Chez Lafarge, le
principe le plus important est le respect des collaborateurs au
service d'une culture de la performance. Nous cherchons à manager
nos collaborateurs avec un maximum de transparence. Ainsi, ils obtiennent
des évaluations régulières de leurs performances.
Quels sont vos chantiers en cours ?
Nous continuons à expliquer les outils de management RH en place,
les règles de développement des carrières et la classification des
postes. Par exemple, les entretiens individuels d'appréciation sont
formalisés et permettent à nos collaborateurs de se sentir plus
acteurs de leur propre développement. Nous cherchons en
permanence à concilier l'unité du groupe et l'initiative individuelle.
Quels points particuliers cherchez-vous à améliorer ?
Les collaborateurs sont de plus en plus exigeants sur le développement
de leur carrière. Ils veulent de plus en plus de visibilité alors
que le monde est de moins en moins prévisible. Nous cherchons donc
à les faire participer de façon croissante à l'environnement dans
lequel nous évoluons, à rendre cet environnement plus lisible. Concernant
les rémunérations, nous veillons à rester compétitifs et à développer
la part variable pour les cadres.
Quels sont aujourd'hui les grands enjeux
de Lafarge pour les ressources humaines ?
Un des grands enjeux du groupe est la gestion de la diversité culturelle.
Nous sommes 75 000 salariés répartis dans 75 pays et la France ne
représente guère plus de 11 % du total. Nous voulons rester fidèles
à nos valeurs et à nos racines françaises et en même temps nous
voulons que toutes les nationalités se sentent à l'aise au sein
du groupe, que chacun, où qu'il se trouve, sente qu'il contribue
à l'enrichir. En d'autres termes, nous cherchons à faire de notre
diversité une richesse. Nous croyons fermement que cela est possible
et nous l'avons déjà démontré concrètement à maintes occasions.
Par exemple nous avons développé en France des bonnes pratiques
en cas de restructuration des activités de façon à ce que personne
ne se retrouve seul face à un problème d'emploi. Ces bonnes pratiques
ont été "exportées" en Europe de l'Est ou au Maroc avec grand succès,
contribuant, grâce à une bonne anticipation, à un climat de confiance
et à un dialogue personnalisé avec chacun des employés concernés.
Enfin, nous nous attachons aujourd'hui à accroître sensiblement
la place des femmes dans l'entreprise. Dans nos secteurs d'activité,
les femmes sont traditionnellement peu nombreuses et nous avons
décidé de mettre en uvre des programmes spécifiques à travers le
projet Leader for tomorrow, que ce soit à partir de promotions
internes que de recrutements externes, pour augmenter significativement
leur nombre dans les trois à cinq ans.
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Christian Herrault directeur
général adjoint, chargé des ressources humaines
et de l'organisation, a rejoint le groupe en 1985, pour
prendre la responsabilité de la stratégie et du développement
dans la division Bioactivités. Directeur général des activités
Semences de 1987 à 1992, aux Etats-Unis puis en France,
il a dirigé l'activité glutamate de 1992 à 1994.
Il a été directeur général
de l'activité Aluminates et adjuvants de 1995 à
1998 . |
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