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06/10/2004
Se mettre au vert, un an après
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En octobre 2003, ils nous racontaient leur vie de néo-rural. Un an plus tard, que sont-ils devenus. |
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"J'ai changé de poste sans difficulté"
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Laure Bernazzani, 37 ans, mariée, un enfant
Responsable développement et innovation chez France Télécom
Salariée chez France Télécom, Laure Bernazzani est partie de la région parisienne depuis trois ans pour s'installer à Troyes (Aube). Elle y travaille deux jours par semaine en télé-travail, depuis les bureaux régionaux de France Télécom, et trois jours à Paris au siège de l'opérateur (lire son témoignage en octobre 2003). Une formule qui fait ses preuves : Laure Bernazzani s'est vu confier de nouvelles responsabilités en septembre dernier.
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Un an après, où en êtes-vous dans votre carrière en province ?
Je suis toujours en travail alterné entre Troyes, d'où je travaille deux jours par semaine, et Paris, où je travaille trois jours.
Quel bilan tirez-vous de votre changement de vie ?
Un bilan très positif pour mon époux et ma fille, qui profitent pleinement de la douceur de vivre provinciale. De mon côté, le bilan est très positif également quant à l'équilibre vie professionnelle-vie privée. Certains préfèreraient sans doute faire des allers-retours quotidiens, mais cela me parait trop contraignant quant aux horaires. J'ai pu mettre en place une formule de travail alterné entre Paris et la Province, ce qui est une grande chance, et le fruit d'un long combat. Il est clair cependant que rien n'est acquis et que ce régime particulier peut être remis en cause par mon employeur. J'ai cependant changé de poste à la rentrée en maintenant ce mode de fonctionnement, et sans difficulté particulière.
Etes-vous satisfaite professionnellement ?
L'obtention de ce mode de travail est très satisfaisante, cependant il faut veiller à ne pas chercher à donner le change par une disponibilité exagérée. Une obligation de résultats est, bien sûr, nécessaire mais est surtout suffisante. ll faut ménager des zones de souplesse mais uniquement quand cela est indispensable.
Ce mode de travail permet aussi de mieux organiser sa semaine entre les réunions physiques et les travaux offline, comme les études, les rapports. Il y a un temps pour l'action et un temps pour la réflexion.
Il faut aussi, malheureusement, garder à l'esprit que si le télétravailleur vit cette expérience comme étant une façon de travailler autrement, elle est aussi perçue comme un avantage, avec les conséquences que cela peut comporter.
La confusion est tenace entre télétravail et temps partiel. Pour certains, quand on n'est pas physiquement au bureau, on est forcément en vacances ! Et c'est sans doute pour détromper ceux-là que l'on en fait deux fois plus, à distance et aussi au bureau. Faut-il préciser que c'est peine perdue car les idées reçues sont tenaces.
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Avec
le recul, quels conseils donneriez-vous à ceux qui souhaitent se
mettre au vert ?
Tout d'abord, bien évaluer sa capacité personnelle à travailler dans un cadre non standard. Il faut également être sur un poste ne nécessitant pas une présence physique quotidienne. Enfin, il faut savoir gérer ses priorités quant à sa présence physique.
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