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Dossier
 
13/10/2004

Coup de soleil pour un cadre

Se lancer dans la franchise Après 25 ans de vie salariale, Patrick Croza rêvait de se mettre à son compte. Fin 2003, il a ouvert un centre Point Soleil. Un choix qu'il ne regrette pas.
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Prendre une franchise ou créer sa propre entreprise ? Après 25 ans d'expérience professionnelle en tant que cadre dans la banque, l'immobilier et le prêt-à-porter, Patrick Croza a étudié plusieurs pistes et rencontré des dizaines de professionnels avant de trancher. Son choix s'est finalement porté sur la franchise Point Soleil, un réseau français de centres de bronzage. Entre l'idée première en 2002 et la concrétisation de son projet fin 2003, presque un an et demi s'est écoulé. Retour sur les motivations et la démarche de ce cadre de 50 ans qui s'est lancé dans la franchise.

 

Pour mener son projet à terme, Patrick Croza a envisagé la franchise comme la création d'entreprise. Une démarche qui ne doit rien au hasard : avant de plonger dans la franchise, Patrick Croza a planché plusieurs mois sur la création d'une entreprise de sécurité basée sur un système de surveillance via Internet. Début 2002, la fibre entrepreneuriale était là. Mais emporté par la morosité économique, ce projet de création d'entreprise ne va pas faire le poids face à la franchise, pour laquelle Patrick Croza a prospecté plusieurs pistes en parllèle. Opticien, alarme, esthéticien... Pour chaque réseau de franchise envisagé, Patrick Croza étudie à chaque fois la rentabilité du projet en rencontrant des personnes déjà lancées dans l'aventure.

 

Patrick Croza
 
Patrick Croza
 

Mi 2002, son intérêt se porte sur Point Soleil, un réseau qui se développe en franchise depuis 2000. Point Soleil, qui affiche un chiffre d'affaires de 14 millions d'euros, compte aujourd'hui 89 centres et revendique 40 % de part de marché en France. "J'ai tout d'abord rencontré une première personne qui avait monté une franchise Point Soleil, explique Patrick Croza. Il m'est vite apparu que le projet offrait une bonne rentabilité. Et malgré une campagne de lobbying contre le bronzage en cabine, le marché représentait un potentiel de développement certain."

 

Patrick Croza décide : ce sera Point Soleil plutôt que la création d'entreprise. "Après une étude de marché, assez rapide je dois dire, le plus long a été de trouver un local. Mais ce laps de temps m'a permis de discuter chiffres et implantation avec une trentaine d'autres franchisés." Persuadé de la viabilité du projet, Patrick Croza part donc à la recherche un local. Il bénéficie pour cela de l'aide du franchiseur, Dominique Olivier, qui dispose d'un portefeuille d'emplacements. Après plusieurs longs mois de prospection, le choix se porte finalement sur un local de 200 m² capable d'accueillir huit cabines de bronzage. Une surface importante pour une franchise, alors que la taille moyenne des Point Soleil oscille entre 75 et 140 m².

 

"C'est une formule plus rassurante que la création d'entreprise, avec une responsabilisation différente"

En décembre 2003, Patrick Croza ouvre son premier centre à Rueil Malmaison, dans les Hauts-de-Seine. Et moins d'un an plus tard, en octobre 2004, le nouveau franchisé continue d'afficher une confiance inébranlable. "Le centre connaît aujourd'hui une fréquentation qui varie entre 25 et 70 clients par jour, indique-t-il. Notre premier chiffre d'affaires devrait être de 140 000 euros et, à ce rythme, le retour sur investissement devrait se faire d'ici quatre ans." Car pour ouvrir son centre, Patrick Croza a dû investir 300.000 euros de sa poche.

 

Un investissement qu'il ne regrette pas, loin s'en faut. "Au-delà de l'aspect financier, ce choix m'a permis de devenir indépendant, le franchiseur m'imposant uniquement des contraintes de look et de concept. En échange, le réseau m'apporte son expérience. En plus, c'est une formule plus rassurante que la création d'entreprise, avec une responsabilisation différente. Il faut néanmoins être attentif à des petites choses qui n'ont pas d'importance lorsqu'on est salarié dans une entreprise."

 

Bref, Patrick Croza reste convaincu de son choix et avoue même que la franchise offre beaucoup d'avantages pour ceux qui hésitent à créer leur propre entreprise. "La franchise est un concept qui tient la route. En gros, cela revient à lancer du jour au lendemain une affaire qui fonctionne, et qui est améliorée et affinée au fil du temps. D'une certaine manière on évite de partir à la pêche, et concrètement de perdre du temps, de faire des erreurs, du démarchage. Mais la contrepartie est financière."

 

 
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Prochaine étape, ouvrir un deuxième centre ? Sur ce point, l'ancien cadre, qui affiche un doctorat en gestion à Dauphine, se montre prudent et s'attache d'abord a rentabilisé son premier investissement. "J'ai rencontré des franchisés qui, sur la base d'une première bonne ouverture, se sont lancés dans une deuxième affaire qui s'est révélée un échec cuisant, engloutissant la totalité des bénéfices du premier centre." Patrick Croza préfère pour l'heure savourer son statut d'indépendant, profiter de la vie et suivre les opportunités professionnelles qui se présentent. "Comme je ne suis pas salarié, je peux rester ouvert à toutes les opportunités ou tous les projets. Et c'est d'ailleurs la raison pour laquelle j'ai choisi la franchise, alors que j'avais reçu des propositions salariées cohérentes." La franchise serait presque devenue une nouvelle forme d'incubation.

 


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