Journal du Net > Management >  Téléphonie fixe d'entreprise : Cinq principes pour réduire sa facture
dossier
 
03/11/2004

Cinq principes pour réduire sa facture
Téléphonie fixe d'entreprise

Evaluer ses besoins, faire jouer la concurrence, interdire certains numéros... Les bons conseils pour payer moins.
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Le casse-tête du cost-killer
Christian Cor (Consotel)
Le comparatif
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Même si vous rêvez de VoIP ou d'externalisation totale, commencez par faire simple en matière de téléphonie. Sans révolution technologique, vous pouvez aisément réduire votre facture, au moins au début, à condition de bien connaître votre consommation, de négocier et de rester vigilant. Vous l'aurez compris, cela demande du temps. Beaucoup de temps. Et le temps, c'est de l'argent. A vous donc d'évaluer votre implication dans cette démarche en fonction des gains escomptés.

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  Auditer et évaluer ses besoins
Cela paraît évident, et pourtant, c'est parfois extrêmement compliqué. Les factures de téléphone sont souvent incompréhensibles. Certains coûts restent donc cachés. Par exemple, les entreprises qui créent des lignes dédiées pour un produit ou un événement oublient souvent de les résilier et continuent à payer les abonnements. D'autres lignes de la facture peuvent tout simplement être supprimées. "Nous constatons parfois que les salariés utilisent beaucoup le Minitel. Dans une entreprise de 48 personnes, nous avons récemment relevé une facture de 600 euros, uniquement pour le Minitel", raconte Jean-Marc Maigret, directeur commercial d'EMS Telecom. Au-delà de cette chasse aux coûts, il faut évaluer les besoins en appels locaux, nationaux, internationaux, sur mobiles ou vers des numéraux spéciaux. C'est en fonction de ces besoins que vous choisirez votre opérateur.
 
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  S'attaquer aux appels fixe-mobile...

L'explosion des factures ces dernières années résulte en grande partie de l'utilisation croissante des mobiles. Les communications de fixe à mobile sont en effet surtaxées par rapport aux communications de fixe à fixe. Pour réduire ce poste, vous pouvez utiliser une passerelle grâce à laquelle votre appel est considéré comme une communication de mobile à mobile. Grégory Elmoznino, président de l'activité télécom d'Econocom, estime le retour sur investissement entre six mois et un an. Attention, les opérateurs alternatifs utilisent parfois des passerelles à votre insu. Or, la qualité des communications avec celle-ci s'avère en général médiocre. Par ailleurs, si Bruxelles accepte le nouveau calendrier de l'ART, les prix des appels d'un fixe à un mobile devraient baisser de 50 % en trois ans, dont 11 % l'année prochaine.

 
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  ...et aux numéros spéciaux
Pratique
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Les numéros en 0800 ou les numéros courts (à quatre chiffres) peuvent représenter 10 à 20 % de la facture de téléphone fixe. Leur poids dans la facture est souvent imputable à des abus de salariés. Certaines entreprises, dont les autocommutateurs le permettent, n'hésitent pas à les interdire. Attention, certains numéros spéciaux sont cependant utiles. "S'il est très compliqué de les interdire ou si cela risque de provoquer un fort mécontent du personnel, autant l'éviter", ajoute Jacques Lasisz, associé chez PPM6.
 
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  Négocier et re-négocier

Une fois que vous connaissez votre consommation de téléphone, lancez-vous dans la phase de négociation. Et n'hésitez pas à mettre les opérateurs en concurrence. Le simple fait de se renseigner chez les opérateurs alternatifs devrait faire réagir l'opérateur historique. "On peut diviser sa facture France Télécom par deux si l'on n'a pas négocié depuis trois ans. Ensuite, on peut espérer 10 à 25 % de baisse chaque année", estime Grégory Elmoznino, président de l'activité télécoms d'Econocom. Sachez aussi que plus votre volume est élevé, mieux vous pourrez négocier. Il n'est donc pas recommandé de multiplier les opérateurs. Une fois les tarifs négociés avec son opérateur ou un nouveau, il faut négocier à nouveau son contrat, chaque année ou tous les six mois, en se tenant informé des tarifs pratiqués ailleurs.

 
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  Rester vigilant
Le casse-tête du cost-killer
Christian Cor (Consotel)
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Lors des négociations, la durée de l'engagement peut aussi jouer en votre faveur. Mais il faut dans ce cas ajouter des clauses permettant de revoir les tarifs en cours de contrat. Les services sont souvent gratuits au départ, mais deviennent payants par la suite, lorsque vous ne pouvez plus vous en passer... Par ailleurs, ne vous laissez pas appâter par le paiement au forfait, plus difficile à gérer. Les dépassements sont souvent fortement surtaxés. "Les forfaits peuvent par exemple être intéressants pour les professions libérales, mais rarement pour les grandes entreprises" précise Christophe Formes, PDG de Memobox. Lorsque vous payez vos communications à la minute, renseignez-vous également sur le coût de la mise en communication. "Si vous passez des appels courts, le coût initial risque de peser lourdement dans votre facture" prévient Jacques Lasisz.
 
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