03/11/2004
Cinq
principes pour réduire sa facture Téléphonie fixe d'entreprise
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Evaluer
ses besoins, faire jouer la concurrence, interdire certains numéros...
Les bons conseils pour payer moins. |
Même si vous rêvez de VoIP ou d'externalisation totale,
commencez par faire simple en matière de téléphonie. Sans révolution technologique, vous pouvez aisément réduire
votre facture, au moins au début, à condition de bien
connaître votre consommation, de négocier et de rester
vigilant. Vous l'aurez compris, cela demande du temps. Beaucoup
de temps. Et le temps, c'est de l'argent. A vous donc d'évaluer
votre implication dans cette démarche en fonction des gains
escomptés.
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Auditer
et évaluer ses besoins |
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Cela paraît évident, et pourtant, c'est parfois
extrêmement compliqué. Les factures de téléphone
sont souvent incompréhensibles. Certains coûts
restent donc cachés. Par exemple, les entreprises qui
créent des lignes dédiées pour un produit
ou un événement oublient souvent de les résilier
et continuent à payer les abonnements. D'autres lignes
de la facture peuvent tout simplement être supprimées. "Nous
constatons parfois que les salariés utilisent beaucoup
le Minitel. Dans une entreprise de 48 personnes, nous avons
récemment relevé une facture de 600 euros, uniquement
pour le Minitel", raconte Jean-Marc Maigret, directeur commercial
d'EMS Telecom. Au-delà de cette chasse aux coûts,
il faut évaluer les besoins en appels locaux, nationaux,
internationaux, sur mobiles ou vers des numéraux spéciaux.
C'est en fonction de ces besoins que vous choisirez votre opérateur.
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S'attaquer
aux appels fixe-mobile... |
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L'explosion des factures ces dernières années
résulte en grande partie de l'utilisation croissante
des mobiles. Les communications de fixe à mobile sont
en effet surtaxées par rapport aux communications de
fixe à fixe. Pour réduire ce poste, vous pouvez
utiliser une passerelle grâce à laquelle votre
appel est considéré comme une communication
de mobile à mobile. Grégory Elmoznino, président
de l'activité télécom d'Econocom, estime
le retour sur investissement entre six mois et un an. Attention,
les opérateurs alternatifs utilisent parfois des passerelles
à votre insu. Or, la qualité des communications
avec celle-ci s'avère en général médiocre.
Par ailleurs, si Bruxelles accepte le nouveau calendrier de
l'ART, les prix des appels d'un fixe à un mobile devraient
baisser de 50 % en trois ans, dont 11 % l'année
prochaine.
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...et aux numéros spéciaux |
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Les numéros en 0800 ou les numéros courts (à
quatre chiffres) peuvent représenter 10 à 20 %
de la facture de téléphone fixe. Leur poids dans
la facture est souvent imputable à des abus de salariés.
Certaines entreprises, dont les autocommutateurs le permettent,
n'hésitent pas à les interdire. Attention, certains
numéros spéciaux sont cependant utiles. "S'il
est très compliqué de les interdire ou si cela
risque de provoquer un fort mécontent du personnel, autant
l'éviter", ajoute Jacques Lasisz, associé chez PPM6.
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Négocier
et re-négocier |
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Une fois que vous connaissez votre consommation de téléphone,
lancez-vous dans la phase de négociation. Et
n'hésitez pas à mettre les opérateurs
en concurrence. Le simple fait de se renseigner chez les opérateurs
alternatifs devrait faire réagir l'opérateur
historique. "On peut diviser sa facture France Télécom
par deux si l'on n'a pas négocié depuis trois
ans. Ensuite, on peut espérer 10 à 25 % de baisse
chaque année", estime Grégory Elmoznino, président
de l'activité télécoms d'Econocom. Sachez aussi que plus votre
volume est élevé, mieux vous pourrez négocier.
Il n'est donc pas recommandé de multiplier les opérateurs.
Une fois les tarifs négociés avec son opérateur
ou un nouveau, il faut négocier à nouveau son
contrat, chaque année ou tous les six mois, en se tenant
informé des tarifs pratiqués ailleurs.
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Lors des négociations, la durée de
l'engagement peut aussi jouer en votre faveur. Mais il faut
dans ce cas ajouter des clauses permettant de revoir les tarifs
en cours de contrat. Les services sont souvent gratuits au départ,
mais deviennent payants par la suite, lorsque vous ne pouvez
plus vous en passer... Par ailleurs, ne vous laissez pas appâter
par le paiement au forfait, plus difficile à gérer.
Les dépassements sont souvent fortement surtaxés.
"Les forfaits peuvent par exemple être intéressants
pour les professions libérales, mais rarement pour les
grandes entreprises" précise Christophe Formes,
PDG de Memobox. Lorsque vous payez vos communications à
la minute, renseignez-vous également sur le coût de la mise en communication.
"Si vous passez des appels courts, le coût initial
risque de peser lourdement dans votre facture" prévient
Jacques Lasisz.
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