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DOSSIER 
 
16/02/2005

Salaire cafétéria
Cadextan offre le choix à ses salariés

La SSII a mis en place le salaire cafétéria avec, pour commencer, quatre leviers de rémunération proposés aux salariés. L'entreprise espère aller encore plus loin.
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Pierre le Gunehec
(Hewitt France)

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Pierre le Gunehec (Hewitt France)
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Pouvoir refuser une mission peu attrayante ou augmenter son variable, recevoir une augmentation en numéraire ou la placer sur son PEE : ce sont les deux grands arbitrages que sont aujourd'hui amenés à faire les 150 salariés de Cadextan, une SSII spécialisée dans la finance de marché. Un début de salaire cafétéria pour cette entreprise dont le directeur général, Didier Neyrat, se dit prêt à pousser l'individualisation encore plus loin.

En moyenne, et à masse salariale constante, la SSII devrait augmenter ses salaires de plus de 5 % cette année. Employant des ingénieurs dans le monde de la finance, l'entreprise estime se situer globalement au-dessus du marché en termes de rémunération afin d'attirer et de fidéliser les meilleurs. Selon les profils, la SSII affiche donc des écarts de salaire importants entre les cadres, même si une cohérence de la grille de rémunération est assurée entre les salariés de même formation et de même niveau d'expérience.

Pour développer sa première mouture de salaire cafétéria, Cadextan s'est appuyé sur quatre grands leviers : le variable, le PEE (Plan d'épargne entreprise), la participation et les avantages en nature. Quatre premiers leviers qui pourraient être rejoints par d'autres à terme.

Le variable
Le concept du variable touche pour l'instant 30 % des consultants et peut atteindre environ 15 % du salaire global. Il vise à sensibiliser les consultants à la productivité de l'entreprise. Dans une SSII, le niveau d'intercontrat (la durée entre deux missions) joue directement sur la rentabilité de l'entreprise. Cadextan a donc indexé le variable sur la durée d'intercontrat. En contre-partie, les salariés ont le choix de leur mission. L'entreprise a atteint un taux d'intercontrat de 3 %, un chiffre d'autant plus bas qu'il est gonflé par le niveau élevé de recrutements.

La participation correspond aussi à une stratégie"

Didier Neyrat, Cadextan

Le PEE
Au moment de toucher une augmentation, un salarié peut choisir de répercuter cette augmentation sur son Plan épargne entreprise, ce qui lui permet de percevoir plus, compte tenu des avantages fiscaux offerts par cet outil. L'entreprise, quant à elle, débourse moins. L'année d'après, s'il change d'avis, le salarié peut rapatrier cette augmentation sur son salaire fixe. A ce jour, plus de 20 % des salariés ont choisi de nourrir leur PEE. "Chacun arbitre selon sa situation personnelle entre une somme plus élevée dans le futur ou un salaire immédiat", explique Didier Neyrat, le directeur général. Sur un PEE, l'épargne reste en effet bloquée cinq ans.

La participation
Cette formule représente chez Cadextan 80 % d'un mois de salaire net, dans la limite légale de la moitié du plafond de la Sécurité sociale. "Elle n'est pas toujours perçue comme un élément de rémunération alors qu'elle en fait partie", déplore le Didier Neyrat, qui compte améliorer la communication sur ce point. "La participation est légale, mais elle correspond aussi à une stratégie de l'entreprise", insiste-t-il. Pour privilégier la participation, l'entreprise doit générer des bénéfices constants et réguliers (voir l'encadré). La participation permet aux salariés de voir leur pouvoir d'achat augmenter davantage qu'avec un salaire "classique", les sommes étant exonérées d'impôts si elles restent bloquées plus de cinq ans.

Les avantages en nature
Les salariés peuvent acheter chaque mois des actions de la maison mère de la SSI, Sungarde, "et dans de bonnes conditions". Les voitures de fonction ne concernent pour l'heure que quelques dirigeants. Mais là encore, c'est une question de négociations et d'arbitrage entre la SSII et les salariés.

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L'épargne retraite
Lancé par la direction, le projet d'épargne retraite n'a pas encore convaincu les salariés, dont la moyenne d'âge se limite il est vrai à 28 ans. "J'ai proposé un groupe de réflexion, mais je n'ai obtenu aucun retour", regrette Didier Neyrat, qui espère bien ajouter un jour cette forme de rémunération complémentaire dans le salaire à la carte. Une question de temps.

Calcul de la participation
L'accord de participation signé prévoit la constitution d'une réserve de participation R qui est calculée selon la formule suivante :
R = 1/2 x [B - (5 C : 100)] x (S : VA)
R = Réserve de participation
B = Bénéfice net de l'exercice après déduction de l'impôt
C = Capitaux propres de l'entreprise
S = Salaires de l'entreprise
VA = Valeur ajoutée de l'entreprise
La répartition de la réserve de participation se fait entre les bénéficiaires proportionnellement à leurs salaires sous réserve d'une double limite sous certaines limites. Source : France Pratique

Pierre le Gunehec
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