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CARRIERE
 
11/01/2006

Sylvain Mounier (Axessio)
Mes horaires sont 100 % flexibles

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Décaler ses horaires de travail

Sylvain Mounier a choisi d'évoluer du temps plein au 100 % flexible, en passant entre temps par un 4/5ème, puis 3/5ème. Responsable de la stratégie en interne et consultant en externe au sein du cabinet de conseil Axessio, et après quatre an et demi d'ancienneté, il a atteint son but en septembre 2005 avec un emploi du temps "sur mesure", suivant les besoins de l'entreprise et des clients.

Qu'est-ce qui a motivé votre choix ?
Sylvain Mounier. Travailler au bureau implique selon moi en moyenne 40 à 50 % de pollution : des tâches qui ne répondent pas forcément à des objectifs mais qui prennent du temps. Aujourd'hui, je travaille le plus souvent chez moi où je suis plus concentré, donc plus efficace. L'entreprise, quant à elle, pilote à la semaine et réduit ou augmente mon temps de travail en conséquence. Les délais étant très stricts, je me dois d'être hyper réactif.

Comment vous êtes-vous organisé avec vos collègues ?
En fait, mes interlocuteurs privilégiés en interne sont le comité de direction et mon assistante. J'habite à cinq minutes du bureau mais je n'y passe qu'une demi-journée par semaine, voire tous les quinze jours, pour discuter avec mes collaborateurs et travailler avec mon assistante. Ne pas être physiquement là est le point le plus gênant à mon sens, même si je suis en relation avec ma collaboratrice chaque jour par téléphone. D'un autre côté, je garde des points de contact réguliers avec mes autres interlocuteurs. J'assiste tous les quinze jours au comité de direction et tous les mois à une réunion d'équipe avec d'autres consultants. Chaque jour, j'ai deux ou trois contacts téléphoniques avec les directeurs et jusqu'à dix avec le dirigeant, auxquels s'ajoutent une vingtaine d'e-mails. Ainsi, le contact n'est jamais coupé. Bien sûr, il y a des problématiques dont je ne suis pas au courant, je suis moins présent dans les discussions et les décisions, et je ne prends pas part à tous les dossiers. D'un autre côté, j'ai nettement réduit mon temps de travail en déléguant.


Je suis accessible tout le temps et m'organise comme je le souhaite"

Quel regard les gens portent-ils sur vous ?
Mon absence du bureau n'est pas vraiment mal vue car je ne suis pas le seul. Par exemple, le directeur financier est rarement là les lundis et vendredis. De même, les consultants - environ 45 sur un effectif de 55 collaborateurs - vont et viennent. Et je bénéficie de l'appui de ma direction.

Votre rémunération varie-t-elle selon les mois ?
Oui, travaillant par projets, je suis rémunéré en conséquence. Comme chaque consultant, je gère mon compte-temps. Pour chaque projet, j'évalue moi-même le temps nécessaire, un temps associé à une rémunération mais aussi à un résultat. Pour le suivi transparent de mon travail, tout est renseigné en temps réel sur l'Intranet de l'entreprise, temps travaillé et factures clients. Ce qui est particulier, c'est que cette méthode par compte-temps et compte-résultat s'applique également dans mon cas à mes activités de responsable de la stratégie. Finalement, mes heures sont mieux rémunérées, mais j'en fais moins et ne gagne donc pas plus qu'auparavant.

Vous êtes joignable tout le temps. Cette flexibilité n'est-elle pas finalement une contrainte dans votre vie privée ?
C'est un accord donnant-donnant. Je suis accessible tout le temps mais je m'organise comme je le souhaite. En règle générale, c'est mal vécu d'être dérangé pendant les vacances ou les week-ends pour une personne qui travaille à temps plein. Pour ma part, je dirais qu'être accessible tout le temps permet d'être en vacances tout le temps. Je vais où je veux quand je veux et les gens ne s'en rendent pas compte, que je sois en Dordogne, en Bretagne ou au ski. C'est ainsi que j'ai pu me consacrer à un projet personnel de théâtre pendant deux mois, en ne travaillant qu'un jour par semaine, temps incompressible dédié au suivi de l'équipe. En contrepartie, il m'arrive de travailler la nuit ou le week-end si c'est nécessaire. Mais cette liberté et cette qualité n'est possible qu'avec des relations de grande confiance et de partenariat avec ses collaborateurs et sa hiérarchie.

Parcours

Actuellement :
En 2000, il entre chez Axessio en tant que directeur marketing et responsable de la stratégie. Il est également consultant en stratégie marketing.
Auparavant :
Trois ans (1997-2000) dans le groupe Arcelor à Singapour comme responsable marketing puis directeur pays
En 1999, il travaille pour Cli-Fafer, filiale d'Arcelor. Il y occupe les postes de responsable projet CRM, pilote fonctionnel sur le projet SAP, et chef de projet Intranet commercial.
Formation :
Diplômé de Supélec


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