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CARRIERE
 
01/02/2006

Josselin du Plessis (Deloitte)
Au bureau, le "temps social" est réduit à sa plus simple expression

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Interview P. Ordonneau
Interview J. du Plessis
Josselin du Plessis vient de rentrer en France après deux années passées à Sydney pour le compte de son employeur, Deloitte. Il y occupait les fonctions de manager dans le département d'audit informatique. Il nous livre ses impressions.

Qu'est-ce qui vous a le plus surpris à votre arrivée en Australie ?
Josselin du Plessis. Focus, focus, focus ! Au bureau, vous ne levez pas le nez de votre écran. Le temps "social" (1h par jour en France ?) est ici réduit à sa plus simple expression. Quand vous allez prendre un café avec les collègues, vous le buvez finalement à votre bureau... Sinon, il y a aussi les horaires décalés. Certains se lèvent à 5h pour aller surfer. La plupart sont debout à 6h. Personnellement, je consultais rapidement mes emails professionnels le matin depuis chez moi ou sur le chemin via mon Blackberry. Ma journée de travail commençait à 8h avec une succession de réunions, de groupes de travail, de conference calls et bien sûr de travail individuel. Le déjeuner est très rapide. C'est souvent un simple sandwich dans un fast food, en réunion ou devant son écran. L'après-midi était plutôt consacré aux déplacements chez les clients. La fin de la journée de travail se situe généralement entre 17h30 et 18h30. Parfois, on quitte le bureau plus tôt pour surfer ou naviguer (le sailing twilight de 16h à 19h, c'est-à-dire la navigation au crépuscule). Enfin, il peut arriver qu'il y ait des conference call tard dans la nuit (22h, voire minuit, ce qui est très tard pour l'Australie).

Qu'avez-vous le plus aimé en Australie ? Et le moins ? 
Les régates dans le port à cinq minutes à pied de chez vous et le fait d'aller au bureau en ferry sont très plaisants. Un vrai bonheur. A contrario, l'Australie, c'est loin... de tout. Et d'ailleurs les Aussies ne s'y trompent pas : vous en rencontrez quantités qui ont vécu en Angleterre, aux Etats-Unis, etc. ou qui ont passé deux à trois mois pour découvrir l'Europe et leurs racines (L'Angleterre évidemment, mais aussi l'Irlande).

Quels conseils pourriez-vous donner à un expatrié qui veut s'intégrer professionnellement ?
Il ne faut pas hésiter à se joindre à ses collègues pour aller au pub le vendredi soir. Il ne faut pas non plus hésiter à dire que l'on est Français. La France a une bonne image et beaucoup d'australiens sont issus de la vieille Europe, cela crée des liens. Enfin, je conseillerais de participer aux activités de type "charity" : recherche contre le cancer, Leukemia Fundation (comme l'opération shave for the cure où des volontaires se font raser la tête pour lever des fonds), etc.

Restaurants
Amo Roma
Summit Restraurant
Altitude
Guillaume at Bennelong
Quels restaurants à Sydney suggèreriez-vous pour des repas d'affaires ? 
L'Amo Roma, 135 George Street, est un italien qui n'est pas trop cher. Il y a aussi le Summit Restaurant, en haut de l'Australia Square, l'Altitude au Shangri-La Hotel, également situé dans George Street, et Guillaume at Bennelong, au Sydney Opera House. Ce dernier occupe un emplacement magnifique, mais c'est peut-être plus adapté pour un repas privé... Personnellement, j'ai eu peu de déjeuners d'affaires à Sydney. Quand nous invitions des clients, le repas avait souvent lieu dans nos salles de réunion, avec un service de restauration interne. Il faut savoir, d'une manière générale, que la nourriture n'est pas très bonne en Australie, même s'il y a le quartier d'Haberfield, avec de nombreuses spécialités italiennes très sympas.

Quels conseils d'intégration donneriez-vous à une personne qui s'expatrie en Australie ?
Comme quartier d'installation, je lui conseillerais Mosman ou Cremorne. Ce sont deux quartiers situés dans le North Shore, c'est-à-dire sur la partie nord du port. Sinon, il ne faut pas négliger l'intégration via l'école des enfants. C'est un plus certain. De même que les crèches pour les plus petits.

Quelle gaffe ne faut-il pas commettre en Australie ? 
Parler des aborigènes, c'est assez tabou. Il vaut aussi mieux éviter de leur demander si leur grand-père était bagnard ! Encore que, c'est un objet de fierté pour un nombre croissant d'australiens...

Parcours

Depuis 1998 : Manager chez Deloitte dont deux ans (2003-2005) d'expatriation à Sydney. Aujourd'hui basé à Neuilly-sur-Seine.
1998 : Research & Webmaster chez Smart Online aux Etats-Unis
1996-1997 : Analyste crédit pour la Société Générale en Argentine.
Formation : Sup de Co Bordeaux, certifié Cisa et CISSP


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