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ECONOMIE
 
03/05/2006

Travailler avec des sociétés russes
Les atouts de l'économie russe

Violemment secouée par la crise financière de 1998, la Russie se relève depuis le début des années 2000. Avec une croissance de 6,4 % en 2005 et des comptes assainis, elle attire de plus en plus les investisseurs étrangers.
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Les clefs pour
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Dominique Bayvet
Joël-Henri Micheau
Les clefs pour réussir
Les atouts de l'économie russe
A lire, à suivre...
Sept ans après la crise financière qui l'avait mise au bord du gouffre, la Russie a clairement le vent en poupe : les investissements directs de l'étranger y ont progressé de près de 40 % entre 2004 et 2005. Mais les quelque 13,4 milliards de dollars investis l'an passé ne représentent encore que 1,7 % du PIB russe. La croissance soutenue du PIB depuis ces trois dernières années explique en partie cette attractivité. En 2005, le pays enregistrait une croissance de 6,4 %, un chiffre en léger repli par rapport aux années précédentes mais supérieur aux prévisions.

Evolution du taux de croissance russe depuis dix ans
(en pourcentage, sources : Mission économique de Russie, FMI)


Le dynamisme de la consommation des ménages
Fiche d'identité

Nom officiel : Fédération de Russie
Capitale : Moscou
Régime politique : République fédérale
Superficie : 17 millions de km²
Population : 143,4 millions d'habitants
PIB : 765 milliards de dollars
PIB par habitant : 5.300 dollars
Taux de chômage : 7,6 %
Taux de croissance : 6,4 %

Cette croissance est tirée par la consommation (+ 11 % en 2005). Alors qu'à la fin des années 90, l'essentiel du crédit bancaire était accaparé par le secteur public, surendetté, la situation ne cesse de s'assainir depuis, laissant plus de marge de manoeuvre au secteur privé pour emprunter. Aussi assiste-t-on à une accélération des crédits à la consommation (+ 77 %). La situation financière de l'Etat s'est également considérablement améliorée. Un solde budgétaire positif depuis 2000 (+ 7,6 % du PIB en 2005) a permis à la Russie de se désendetter, notamment auprès de ses créanciers étrangers. En 2005, suite à des mouvements sociaux, le gouvernement russe a délié les cordons de la bourse publique et augmenté les dépenses sociales et les revenus des fonctionnaires, stimulant d'autant la consommation.

Croissance des prix à la consommation
(données mensuelles en glissement annuel, source : statistiques fédérales russes)
Il faut cependant garder à l'esprit que l'économie russe reste, en ces temps de flambée des cours des matières premières plus que jamais, très dépendante des hydrocarbures (pétrole et gaz naturel). Elles représentent ainsi 60 % des exportations du pays. Conséquence de la hausse des cours, l'inflation, déjà problématique en Russie, reste difficile à maîtriser. L'objectif fixé par le gouvernement de la ramener à 8,5 % en 2005 n'a pas pu être atteint et les prix ont encore augmenté de 10,9 % en 2005. Une situation qui présente néanmoins l'avantage de rendre le crédit bon marché : les taux d'intérêt réels sont ainsi proches de zéro depuis fin 2001.


Un rouble qui s'apprécie
face au prix des hydrocarbures
L'appréciation du rouble est une autre conséquence du dynamisme des exportations russes d'hydrocarbures, créant un handicap pour les investisseurs européens. Néanmoins, la banque centrale russe limite cette appréciation par ses interventions, afin de ne pas amputer un peu plus la compétitivité des entreprises russes. Ainsi, début 2006, l'euro s'échangeait contre 34 roubles environ.

Taux de change de l'euro en roubles
(source : FX)


La France, un partenaire commercial de second rang
Principaux fournisseurs en 2005 (source : Mission économique de Russie)
1
Allemagne
2
Ukraine
3
Chine
4
Japon
5
Biélorussie
6
Etats-Unis
7
Italie
8
Corée du Sud
9
France
La France est le neuvième fournisseur de la Russie. Les exportations françaises ont néanmoins progressé de 12,4 % en 2004 et 6,8 % en 2005, pour atteindre un volume de 3,36 milliards d'euros et une part de marché de 3,7 % l'an dernier. Le déficit commercial de la France s'est ainsi creusé de 12 % pour atteindre 4,7 milliards d'euros en 2005, du fait principalement de la flambée des prix des matières premières. Les biens de consommation représentent 27 % des exportations françaises, contre 23 % pour les biens d'équipement. L'industrie automobile française (8 % du total) se porte bien en Russie, de même que l'agro-alimentaire (12 %).

Selon la Banque de France, les flux d'investissements directs à l'étranger (IDE) français en Russie ont quadruplé au cours de l'année 2002 pour atteindre 291 millions d'euros. Ils se sont ensuite ralentis en 2003 (191 millions d'euros). Selon les statistiques russes, la France serait le huitième investisseur direct en Russie (quatrième européen), avec un stock d'IDE de quelque 330 millions de dollars (environ 260 millions d'euros). Mais ces indicateurs restent difficiles à évaluer. Les relations conflictuelles entre l'Etat et le secteur privé, stigmatisées par l'affaire Ioukos, ne semblent donc pas freiner les investisseurs étrangers, attirés par le fort potentiel de l'économie russe.

 

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