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CARRIERE
 
31/05/2006

Chloé Méary (Expatriée à Singapour)
Le côté "ville parfaite" de Singapour est son principal défaut.

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Interview Chloé Méary
Interview Eric Barbier

A Singapour depuis six mois, Chloé Méary, en stage chez Total, s'apprête à enchaîner sur un VIE d'un an. Ravie de son expérience sur place, elle vante tout particulièrement la qualité de vie, la richesse interculturelle et les multiples opportunités de visiter l'Asie. Mais pour cette Française, cette ville presque trop parfaite peut paradoxalement s'avérer oppressante à la longue.

Décrivez-nous votre quotidien à Singapour...
Chloé Méary. Mes horaires de travail sont très classiques pour une entreprise française à Singapour : 9h-18h. Je travaille avec des Indiens, des Chinois, des Malais et d'autres Français, tout cela en anglais. A midi, nous déjeunons souvent dans les "food court" : un espace commun où on s'attable près des stands de cuisines de tous les pays. Le soir, après le travail, je profite de la piscine de mon condominium. Le week-end, je voyage beaucoup dans toute l'Asie du Sud-Est. Certains de mes collègues passent leurs week-ends en Malaisie pour faire de la plongée. En tous cas, tous sont unanimes sur la qualité de vie dont on bénéficie à Singapour.

Qu'est-ce qui vous a le plus surprise, à votre arrivée ?
Singapour étant très occidentalisé, ce n'est pas vraiment dépaysant. Mais plusieurs choses m'ont tout de même surprise. La pluie et la chaleur, d'abord. Ensuite, la façon qu'ont les Chinois de parler anglais, très hachée, très différente de l'accent français, ce qui rend parfois la communication difficile. Mais surtout, la quantité impressionnante de centres commerciaux. Il y en a partout et ce sont, à chaque fois, de véritables petites villes. Les Singapouriens adorent faire du shopping : c'est leur activité principale tous les week-ends.

Qu'est-ce que vous aimez le plus à Singapour ? Et le moins ?
Ce qui me plaît le plus, de très loin, c'est de pouvoir faire des voyages si facilement, partout en Asie du Sud-Est. Et puis c'est une ville très pratique, extrêmement organisée. Côté administratif ou médical par exemple, tout est simple et bien fait. D'ailleurs, Singapour est une ville où l'on se sent très en sécurité. Tout le monde vit ensemble sans heurt et accepte les particularités de l'autre. Même si les différents groupes ethniques ne se mélangent pas beaucoup. Mais son côté "ville parfaite" est aussi son principal défaut. Il y a beaucoup d'interdictions, y compris pour les chewing-gums, qu'on ne peut acheter, ou encore les feux d'artifice ! A la longue, il peut devenir oppressant de voir des panneaux d'interdiction partout.

Dans quel quartier suggéreriez-vous à un expatrié de s'installer ?
Orchard Road, dans le centre-ville - c'est à dire au sud de l'île - est très animée, notamment le soir. Ce quartier est d'autant plus pratique que le centre d'affaires et les banques sont juste à côté. Par contre, il est assez cher. Les côtes sont aussi très agréables, car peu éloignées du centre, accessibles en métro, tout en offrant une vue sur la mer : il s'agit de Geylang à l'Est et de Clementi à l'Ouest. Et puis il y a le quartier des expatriés, Holland Road et Holland Village, près du jardin botanique. Il est assez résidentiel mais pas loin d'Orchard.

Pour finir, quels sont vos conseils pour bien s'intégrer dès son arrivée ?
Il est facile de faire des activités extra-professionnelles, de sortir et de rencontrer d'autres étrangers. Il y a environ 5.000 Français à Singapour, et des soirées "French Connection" organisées régulièrement, mais aussi beaucoup d'Allemands. Pour les nouveaux arrivants, la bonne méthode selon moi est de consulter le Straits Times pour trouver un appartement. Les condominiums sont une bonne solution pour les expatriés qui pourront se retrouver sur le court de tennis ou dans la piscine de l'immeuble. Et pour les jeunes, je recommande la collocation. Pour ce qui est de rencontrer des Singapouriens, ou des Chinois, les différences culturelles rendent la chose plus compliquée, même si tout le monde s'entend très bien au travail. Les seuls à y parvenir réellement sont les hommes qui fréquentent des femmes asiatiques.

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