Journal du Net > Management > Candidats : ce qu'ils veulent changer dans la vie des entreprises

Nicolas Sarkozy
 
Nicolas Sarkozy (UMP)
 
"Si des salariés veulent pouvoir gagner plus en travaillant plus longtemps, au nom de quoi devrait-on le leur interdire ?"

Pour Nicolas Sarkozy, "que certains salariés soient heureux à 35 heures et souhaitent y demeurer est parfaitement respectable. D'autres veulent pouvoir gagner plus en travaillant plus longtemps. Au nom de quoi devrait-on le leur interdire ?" Pour sortir des 35 heures, le patron de l'UMP propose que le principe de l'heure supplémentaire, rémunérée 25 % de plus, soit étendu aux petites entreprises et que ces heures sup' soient exonérées de charges sociales (patronales comme salariales) et d'impôts sur le revenu. "Concrètement, cela signifie une baisse de 25 % du coût salarial horaire, ce qui incitera les entreprises à multiplier les heures supplémentaires. Pour le salarié au Smic qui effectue 4 heures de plus par semaine, cela signifie un gain de 17 % sur sa feuille de paye."

 

Une solution qui déplaît fortement au Parti socialiste, pour qui cette défiscalisation "découragera" les nouvelles embauches et privera "les salariés des droits sociaux (retraites…) attachés à ces heures travaillées". Ségolène Royal n'a pas pour autant repris la proposition de son parti d'étendre les 35 heures aux PME. Elle préfère ouvrir des négociations pour déterminer comment "consolider cet acquis et réduire ses effets négatifs pour les ouvriers et les employés". La candidate socialiste propose néanmoins un assouplissement "pour que les entreprises exposées à la concurrence internationale puissent faire face à des charges imprévues".

 

Dominique Voynet
 
Dominique Voynet (Les Verts)
 
"L'extension des 35 heures aux petites entreprises pourrait encourager la création de 100.000 emplois environ"

Quant à François Bayrou, c'est comme Nicolas Sarkozy par le biais des heures supplémentaires qu'il projette d'assouplir les 35 heures. Mais pour sa part, le centriste désire augmenter à + 35 % la prime par heure supplémentaire et ce, dans toutes les entreprises. Le montant de ces primes sera ensuite défalqué des charges sociales pour que les entreprises n'aient pas à en supporter le coût.

 

Pour Dominique Voynet, les 35 heures devraient être étendues aux PME. L'Insee estimant à 350.000 le nombre de postes créés par le passage aux 35 heures entre 1998 et 2002, la candidate verte prévoit que "son extension aux petites entreprises, sous réserve de modalités d'application intelligentes, pourrait encourager la création de 100.000 emplois environ".

 

Si Olivier Besancenot, à l'instar d'Arlette Laguiller, souhaite interdire les heures supplémentaires, il prône également, comme Marie-George Buffet, le passage aux 32 heures sans perte de salaire, qui mène dans un deuxième temps à une semaine de 30 heures. Enfin, Jean-Marie Le Pen et Philippe de Villiers désirent tous deux abroger les 35 heures pour "permettre aux Français de travailler autant qu'ils le veulent".

 


 

Flore Fauconnier 27/03/2007


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