Journal du Net > Management > Candidats : ce qu'ils veulent changer dans la vie des entreprises

François Bayrou
 
François Bayrou (UDF)
 
"Attribuer aux PME 20 % du volume total des grands marchés publics et la totalité des marchés publics inférieurs à 50.000 euros"

François Bayrou a beaucoup fait parler de son "Small Business Act", un projet de protection et de soutien à la petite entreprise, calqué sur une loi américaine de 1953. La principale disposition de ce projet consiste à "attribuer aux PME 20 % du volume total des grands marchés publics et la totalité des marchés publics inférieurs à 50.000 euros". Si une telle loi peut entrer en contradiction avec les réglementations européennes ou celles de l'OMC, elle a néanmoins été reprise par ses deux principaux concurrents. Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal défendent en effet tous deux le principe de réserver une partie des marchés publics aux PME. Le projet du candidat centriste prévoit également une simplification des contraintes administratives et fiscales, du droit et des procédures sociales pour les PME. Le candidat de l'UDF a enfin évoqué la possibilité d'instaurer un impôt sur les sociétés allégé, à 18%, pour les jeunes entreprises bénéficiaires qui choisissent de réinvestir leurs profits.

 

C'est surtout par le biais de dispositifs publics que Ségolène Royal veut soutenir les PME et la création d'entreprises, notamment au travers de fonds publics régionaux de participation et par la généralisation des "ateliers de la création" expérimentés par les régions de gauche. Elle s'est aussi exprimée en faveur d'un renforcement de la protection sociale des entrepreneurs et souhaite mettre en place un mécanisme de cautionnement mutuel pour ceux qui garantissent les emprunts de leur entreprise sur leur patrimoine privé.

 


Philippe de Villiers
 
Philippe de Villiers (MPF)
 
"Exonérer pendant deux ans les charges sociales de toute entreprise nouvellement créée"

Nicolas Sarkozy mise plutôt sur la création d'un système de capital risque public et de prêts à taux zéro pour favoriser la création d'entreprises. Il veut également promouvoir un dispositif de cautionnement public qui mutualise les risques pour permettre aux porteurs de projets d'emprunter. Le candidat UMP s'est en outre déclaré en faveur d'une défiscalisation très poussée pour les entreprises de services à la personne, avec une suppression des cotisations patronales pour les entreprises et des allègements de charges pour les particuliers employeurs et les salariés. Son objectif : créer 500.000 emplois dans ce secteur au cours des trois prochaines années. C'était déjà l'objectif du plan Borloo de juillet 2005.

 

Philippe de Villiers suggère, pour sa part, d'"exonérer pendant deux ans les charges sociales de toute entreprise nouvellement créée", tandis que Dominique Voynet, candidate des Verts, propose de faire bénéficier tout créateur d'entreprise des droits sociaux du régime des salariés pendant les trois premières années d'existence de sa société et sur les 2.000 premiers euros de sa rémunération.



 


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