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François Bayrou (UDF)
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| "La retraite par points permettra de lisser les effets de seuil et d'individualiser les choix de départ" |
Ségolène Royal s'est tout d'abord engagée à revaloriser immédiatement de 5 % les petites retraites. Mais le principe directeur de la réforme qu'elle prévoit est d'"adapter et de préserver notre système par répartition". A l'inverse, François Bayrou désire mettre en œuvre la retraite par points, dont le montant augmentera avec la durée de cotisation. Pour le centriste, "ce système permettra de lisser les effets de seuil, d'individualiser les choix de départ et de donner plus de lisibilité au système."
Concernant l'âge du départ à la retraite, toutes les théories se côtoient. A droite, on souhaite pouvoir le reculer. François Bayrou, qui maintiendrait le droit de partir à 60 ans, souhaite qu'il soit possible de choisir de travailler plus longtemps.
La candidate socialiste, comme le patron de l'UMP, propose d'aménager la possibilité d'une cessation progressive d'activité, en cumulant une partie de sa retraite avec une activité à temps partiel. Marie-George Buffet et Olivier Besancenot prônent un départ à la retraite à taux plein à 60 ans, avec 37,5 années de cotisations. Jean-Marie Le Pen revendique de son côté le retour à 65 ans de l'âge de la retraite après 40 annuités de cotisation et la possibilité de travailler au-delà.
Quant au montant des pensions, si François Bayrou désire créer une retraite minimale égale à 75% du Smic, Ségolène Royal veut pour sa part "fixer un minimum de pension garantie s'approchant du Smic".
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Ségolène Royal (PS)
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| "Traquer l'ensemble des inégalités et des injustices créées par la loi Fillon sur les retraites, notamment à l'égard des femmes" |
Enfin, Nicolas Sarkozy a annoncé vouloir mettre les retraités des régimes spéciaux à égalité avec ceux du secteur privé et de la Fonction publique, alignant tout le monde sur 40 années de cotisations pour la retraite à taux plein. C'est d'après lui une question d'équité, qui permettra d'"augmenter les 3 millions de petites retraites". François Bayrou préconise également de "corriger, progressivement, les inégalités non justifiées entre le public et le privé - calcul de la retraite, pension de reversion - [et de] faire disparaître, progressivement, les régimes spéciaux." Pour le centriste, les uns et les autres seraient alors soumis aux règles de droit commun : la retraite par points. Au départ, les salariés sous régime spécial conserveraient leur droit de partir à 55 ans mais pourraient choisir de partir plus tard pour bénéficier d'une retraite plus importante. Sans annoncer leur disparition, Ségolène Royal veut ouvrir avec les partenaires sociaux une large négociation qui aborde notamment le mode de financement des régimes spéciaux. Mais la socialiste rappelle qu'il est primordial de ne pas traiter comme les autres "ceux qui ont travaillé tôt avec des conditions de travail pénibles".
En dernier lieu, la loi Fillon de 2003 attire les foudres de tous les candidats de gauche. Ségolène Royal veut ainsi "traquer l'ensemble des inégalités et des injustices créées par la loi Fillon sur les retraites, notamment à l'égard des femmes" et prendre en compte les "charges de famille" dans le calcul des retraites. Nicolas Sarkozy traite le sujet d'une autre façon, en prévoyant de prendre en compte les années consacrées par les femmes à l'éducation des enfants dans le calcul de leur retraite.
François Bayrou est le seul à avoir annoncé qu'il soumettrait le projet de réforme des retraites aux Français par référendum.
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