Une rumeur naît d'un commentaire, d'une photo ou d'une vidéo publiés sur un blog, dans un forum de discussion, dans un e-mail ou un sms ensuite transférés à d'autres personnes. Petit à petit se crée un véritable buzz. L'information n'est pas forcément vérifiée ni vérifiable, mais comporte des éléments crédibles. Enfin, les journalistes, à l'affût des scoops et nouvelles tendances, risquent de la propager rapidement. C'est pourquoi il faut, sans attendre, traquer les informations potentiellemment sources de rumeurs.

 

Effectuer une veille soutenue

"Deux jours suffisent à une rumeur pour atteindre une masse critique"

Le meilleur moyen de voir venir une rumeur est d'effectuer une veille active dans la presse comme sur Internet. Pour cela, il faut définir précisément ce que l'on va surveiller : ce qui est dit sur les marques de l'entreprise ou des concurrents, sur le nom de la société ou des collaborateurs et partenaires les plus exposés, sur les avis des consommateurs… Selon les cas, un poste à plein temps peut être nécessaire pour effectuer cette veille ou l'on peut faire appel à un prestataire. "Avant l'avènement du Web 2.0, il était relativement simple de s'en charger soi-même, remarque Stéphane Allard. Mais aujourd'hui, le volume d'information et le nombre de sources sont nettement plus importants."

 

Idéalement quotidienne, la veille doit au moins être hebdomadaire. "Deux jours suffisent à une rumeur pour atteindre une masse critique", prévient l'expert. Or une entreprise a légalement trois mois pour user de son droit de réponse en cas de diffamation ou de dénigrement. Ce, à compter de la date de publication de l'information et non de sa lecture ! C'est pourquoi une veille soutenue est nécessaire. Néanmoins, avant de réagir de manière officielle ou légale, il est important de peser les risques encourus. Lire la suite

 

 
L'exemple à ne pas suivre
 
 

Une personne, qui avait réussi à ouvrir avec un stylo un cadenas de vélos de la marque Kryptonite, a écrit un article sur bykeforum.com, un forum spécialisé. Un autre utilisateur a pris le relais en publiant une vidéo démontrant cette possibilité. A la suite de quoi l'entreprise, dans une réaction traditionnelle mais peu adaptée au Web, a répondu que tout allait bien. Les internautes ont réagi avec ferveur contre cette affirmation mensongère et l'information a finalement été reprise par le New York Times. Dix jours ont suffi.

Résultat : l'entreprise, qui n'a pas su anticiper la crise, en a payé le prix fort. Le rappel de ses produits défectueux lui a coûté dix millions de dollars, mais sa perte en image de marque, le double. "Cela aurait pu être moins négatif pour l'entreprise si elle avait joué la transparence", analyse Stéphane Allard.

 

 

Consulter le site de Via Nova Spheeris

 

 

 

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