» La situation
Nicolas participe à la réunion mensuelle de son service. Il reste
d'ordinaire très discret mais lors de la présentation d'un collègue,
il ne peut s'empêcher de remarquer de grosses incohérences. Convaincu
du bien-fondé de ses remarques, il souhaite intervenir pour les signaler.
Il craint toutefois les réactions de ce collaborateur et de l'ensemble
des personnes réunies. Et s'il se trompait ?
» La mauvaise attitude
Face à cette situation, deux attitudes négatives sont possibles
: se taire, au risque de laisser de mauvaises décisions être prises,
et réagir avec agressivité. Philippe Desgraupes, coach et intervenant
à la Sorbonne et dans les IAE de Tours et Poitiers, explique en effet que
les personnes qui manquent de confiance en elles ont tendance à se défendre
avant même d'être attaquées. De ce fait, la personne en face
va se braquer et le ton risque de monter entre les deux parties. La plus sûre
d'elle remportera le jeu sans que les arguments de fond aient été
discutés.
» Le conseil pour bien réagir
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Philippe Desgraupes, coach
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"Au moment de prendre la parole, il faut décoder ce qui a été
dit par l'interlocuteur, en commençant par renvoyer les points positifs,
avant de présenter les motifs de son désaccord et sa vision des
choses", conseille Philippe Desgraupes. La démarche sera constructive
car elle permettra à l'autre partie de rebondir, ce qui aura pour effet
de faire avancer le débat.
Si vous hésitez à intervenir, pesez bien le pour et le contre
: si le sujet débattu rentre dans votre domaine de compétences,
il y a toutes les chances pour que votre intervention soit pertinente. A l'inverse,
se taire pourrait entraîner la prise de mauvaises décisions, que
l'on pourra éventuellement vous reprocher plus tard. Enfin, il est recommandé
de guetter les réactions : si, lorsque vous prenez la parole, le chef de
service ou d'autres collègues se mettent à acquiescer, cela vous
incitera à développer votre idée. "Cela vient alimenter
le système de la confiance", confirme Philippe Desgraupes.