Améliorer sa répartie La répartie : un talent à utiliser avec discernement

L'art de la réplique, l'esprit d'à-propos, le tac au tac... le talent de répartie est souvent connoté positivement. Qui n'a pas déjà été admiratif devant une personne qui a le don de faire mouche chaque fois qu'il s'exprime. Mais est-il toujours bon de faire preuve de répartie ?

Une forme de personal branding

"Un interlocuteur peut voir un rapport de force lorsqu'on utilise l'humour"

L'avantage d'une bonne répartie tient au fait que l'on se met en valeur lorsque l'on répond du tac au tac. "Chaque intervention pertinente participe à son propre marketing, c'est une sorte de personal branding", observe Luc Teyssier d'Orfeuil, coach et formateur en communication orale. Avoir une bonne répartie est un vrai plus en société, cela suscite généralement l'intérêt des gens et montre une certaine intelligence verbale. Mais disposer d'un talent pour répliquer est une chose, le tout est de savoir l'utiliser à bon escient. Le danger vient du fait que le message porté n'est pas toujours positif, et dans ce cas, l'effet sur son auditoire peut être néfaste.

Un manque d'écoute ?

Le revers de la médaille, c'est qu'il arrive aussi que les interlocuteurs soient excédés par la répartie d'une personne. Le danger est même très présent dans le monde l'entreprise. Il faut savoir reconnaître le bon moment et la bonne personne pour communiquer de cette manière. Répondre constamment du tac au tac peut être perçu par les autres comme un manque d'écoute. Ils penseront que la personne cherche avant tout à avoir des spectateurs, à plaire à son public. De même, faire preuve d'humour dans sa répartie n'est forcément plaisant pour tout le monde. "Cela peut sous-entendre que l'autre n'a pas d'humour. On peut y voir un rapport de force", explique le coach.

Tout dépend donc des interlocuteurs et de la manière de faire passer son message. Ainsi, ceux qui s'entraînent à améliorer leur répartie doivent garder en tête qu'elle n'est pas toujours l'assurance de succès en société.