Poser les bonnes questions et obtenir des réponses Maîtriser la réponse

Le format de la réponse est bien souvent induit par la manière dont est formulée la question. "La compréhension devient dès lors un véritable enjeu, prévient le Lionel Bellenger, notamment en ce qui concerne la capacité de voir juste et la possibilité de s'entendre." En outre, la première question est souvent la plus importante car elle agit sur la suite de l'entretien.

"En utilisant des questions ouvertes, vous donnez la balle à votre interlocuteur, sans savoir s'il s'agit d'une bonne ou d'une mauvaise passe"

Choisir sa méthode en fonction de ses besoins 

Il existe deux manières de poser des questions. La première, à la façon d'un interrogatoire, repose sur un questionnement rigide, froid, directif et fermé. Néanmoins, elle présente l'avantage d'être factuelle, précise et rigoureuse. La deuxième au contraire, basée sur un échange de type conversationnel, est coopérative et souple. Cependant, elle reste plus vague. "Dans ce cas, souligne Lionel Bellenger, c'est vous qui donnez la balle à votre interlocuteur, sans savoir s'il s'agit d'une bonne ou d'une mauvaise passe."  

La première technique peut être efficace par exemple face à un collaborateur qui a des difficultés à cerner ce qui vous importe et qui vous noie sous l'information. En précisant votre besoin avec questions précises, vous l'aiderez dans sa démarche. De même face à une personne timide. En la dirigeant et la poussant à donner des réponses factuelles, vous la libérez d'un poids et lui permettez de parler plus facilement. Néanmoins, si vous souhaitez susciter la créativité ou des critiques, vous devrez laisser plus de liberté à vos interlocuteurs. Usez alors de questions ouvertes. Leur formulation est également plus appropriée pour évoquer des sujets difficiles à aborder : des craintes, des problèmes relationnels... Des questions ouvertes permettent de délier la parole et de faire ressortir des éléments qui n'auraient pas été évoqués avec une questions plus directe.