Réussir un graphique Ces petits détails qui font la différence

Une fois le squelette du graphique imaginé, il s'agit de prendre garde aux petites maladresses qui perturbent la compréhension.

La place des légendes

La légende est tout aussi importante que le graphe lui-même puisque c'est sa notice d'utilisation. Ne pas l'oublier est une évidence. Ne pas la positionner n'importe où est également essentiel. "L'œil ne doit pas avoir à effectuer un va-et-vient entre elle et le graphique", précise Bernard Lebelle. Si possible, intégrez les éléments de la légende au sein même de l'image.

Le choix de l'échelle

"Attention au va-et-vient de l'œil entre la légende et le graphique"

C'est une décision lourde de conséquences sur le rendu final du graphique et l'un des moyens les plus accessibles de "faire mentir" un graphique. Ce dernier doit rester lisible sans dénaturer le message : évitez la courbe ascendante volontairement étirée vers le haut ou la courbe descendante tassée pour masquer l'ampleur de la baisse. Dans son ouvrage, Bernard Lebelle souligne l'intérêt de faire appel à la technique "banking to 45°" qui consiste à faire en sorte que l'angle d'une courbe d'évolution dans le temps avec l'axe des abcisses fasse 45°. Cela allonge le graphe et facilite ainsi la lecture des variations cycliques. Enfin, on évite de supprimer le zéro des axes.

bernard lebelle, 'convaincre avec des graphiques efficaces'
Bernard Lebelle, "Convaincre avec des graphiques efficaces" © B. Lebelle

Nettoyer le superflu...

Dans un souci d'embellir son graphique, on peut être tenté d'ajouter des fioritures. Attention néanmoins à ce qu'elles ne perturbent pas la lecture. Un histogramme en 3D dont la profondeur ne dépendrait d'aucune variable alourdit ainsi inutilement le rendu.

... et vérifier qu'on a l'essentiel

Pour tester si son graphique "fonctionne", outre le recours à une tierce personne, il est judicieux de le lire comme s'il ne contenait aucun texte ou chiffre. Perçoit-on toujours le message ou est-il devenu incompréhensible ? Dans ce dernier cas, il faudra se remettre au travail : pour être efficace, un graphique doit porter son sens à travers ses seuls éléments visuels.