Toucher ses interlocuteurs

La personne qui touche l'autre se sent plus à l'aise dans la discussion. © olly - Fotolia.com

Vous ne les appréciez pas forcément, ces petits gestes trop tactiles. Pour un oui ou pour un non, un collègue pose sa main sur votre bras ou votre épaule, ce qui a le don d'en crisper certains. Mais ce comportement en dit beaucoup sur celui qui l'ose : "toucher autrui est un acte de domination", tranche Sébastien Bohler.

Des chercheurs californiens ont montré que les personnes tactiles avaient un profil plus dominant. En clair, elles se sentent plus libre d'imposer leurs gestes à des personnes qui, à l'inverse, acceptent en quelque sorte de se laisser faire. D'autres expériences indiquent qu'un vendeur qui touche un client vendra davantage. Inversement, le protocole britannique interdit à quiconque de toucher la reine. "Attention, ne vous forcez pas à systématiquement toucher les autres, tempère Sébastien Bohler. Cela peut aussi les bloquer." Jouer l'interlocuteur tactile exige un peu de finesse.

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